Frappés par la deuxième vague de la pandémie de COVID-19, la plupart des pays d’Europe et d’Amérique du Nord se sont reconfinés. Déjà désertés au printemps, les bureaux et les quartiers centraux des affaires se vident de nouveau, alors que la plupart n’avaient toujours pas regagné l’effervescence qui les caractérisait dans le « monde d’avant ».
Lors de la première vague pandémique de mars-avril 2020, les autorités, les acteurs de l’immobilier et les utilisateurs étaient accaparés par la gestion des effets à court-terme d’une crise inédite. Cependant, alors même que la pandémie se poursuit et que son évolution reste très incertaine, les acteurs sont de plus en plus nombreux à s’interroger sur les conséquences durables de la crise et les mutations qu’elle appelle à long terme.
EY et le Urban Land Institute (ULI) se sont penchés sur ces questions en consultant 555 professionnels de l’immobilier à travers le monde entre août et septembre 2020 (voir aussi le Baromètre des Quartiers d’Affaires). Bien entendu, les répondants étaient alors confrontés à des contextes différents : un début de deuxième vague en Europe et en Amérique du Nord, et une situation plutôt stabilisée en Asie. Tous avaient toutefois connu l’expérience de la première vague épidémique à la fin de l’hiver et au printemps.
Quand la crise du COVID-19 accélère le tempo
Principal enseignement de cette enquête mondiale, la crise de la COVID-19 accélère la transformation des modes de travail. Les tendances ne sont pas nouvelles. La crise semble plutôt renforcer des évolutions déjà sous-jacentes depuis plusieurs années : 96% des répondants estiment que le télétravail continuera de gagner du terrain et 85% que le rôle des technologies prendra de l’ampleur, notamment par le biais de l’intelligence artificielle et de l’automatisation de certaines tâches. Les prestations de services à la demande et les travailleurs indépendants devraient également être plus nombreux à l’avenir.