Les principaux risques dans le secteur des télécoms en 2024

Le risque est l'affaire de tous. C'est particulièrement vrai dans le secteur des télécommunications, étant donné sa position unique au carrefour des changements technologiques, des tensions géopolitiques, des mutations économiques et du développement sociétal.

1. Protection des données, éthique et gouvernances inadéquates

La cyber-résilience des opérateurs télécoms est mise à rude épreuve, alors que l'essor de l'IA générative place la gouvernance et l'éthique des données encore plus sous les feux de la rampe.

• Selon l'étude d'EY, 53% des opérateurs Télécom estiment que le coût des atteintes à la cybersécurité pour leur organisation dépassera les 3 millions de dollars US en 2023, contre 40% en 2022.
• 74 % des entreprises du secteur des TMT estiment qu'elles doivent faire davantage pour atténuer les effets des « Mauvais acteurs » de l'IA.

• La communication des entreprises de télécommunications sur le climat manque de qualité, tandis que la complexité interne entrave la progression de leurs initiatives liées au changement climatique.
• 43 % des entreprises de télécommunications et de technologie ne divulguent pas de stratégie nette zéro, de plan de transition ou de stratégie de décarbonisation, bien qu'elles soient exposées à un risque élevé d'impact sur le climat.

• 46 % des entreprises de télécommunications prennent en compte le développement durable mais ne lui accordent pas suffisamment d'importance lors de l'affectation des capitaux

2. Le défi d'améliorer la culture et les méthodes de travail du personnel | Gestion insuffisante des talents et des compétences critiques

Des facteurs externes - y compris l'augmentation des coûts - limitent la capacité des opérateurs de télécommunications à attirer et à retenir les talents, les ingénieurs réseaux étant particulièrement rares.

• 55% des employeurs du secteur des télécommunications gèlent les embauches en réponse aux pressions financières, devant les autres secteurs (28%).
• Les 20 premiers opérateurs mondiaux de télécommunications auraient réduit leurs effectifs de 20 % au cours des sept dernières années.
• Les employés des télécommunications surpassent les autres secteurs en termes de préférences en matière de travail à distance, ce qui contribue également à l'évolution de leurs compétences et de leurs besoins d'apprentissage.
• 30 % préfèrent travailler à distance, en faisant la navette si nécessaire, contre 23 % pour les salariés des autres secteurs.
• 14 % préfèrent être sur le lieu de travail à temps plein, contre 25 % des salariés.
• Seuls 54 % des employés des entreprises de télécommunications estiment que l'interaction "en personne" vaut la peine de se déplacer.
• 20 % pensent que les nouvelles méthodes de travail auront un impact négatif sur l'accès aux opportunités de carrière. Alors que 43% pensent que leur entreprise dispose d'une technologie améliorée pour le travail à distance, 34% pensent que leur entreprise doit subir des changements importants pour disposer d'une technologie et d'outils de pointe à l'avenir.

4. Engagement inefficace avec les écosystèmes externes | Incapacité à s'adapter au paysage réglementaire changeant | Incapacité à tirer profit des nouveaux modèles d'entreprise

Malgré des investissements importants dans les services B2B au-delà de la connectivité, ceux-ci ne génèrent toujours qu'une petite partie des revenus - les opérateurs de télécommunications étant confrontés à un manque de crédibilité en tant qu'experts numériques. (5)

• Alors que 53% des grandes entreprises considèrent les opérateurs télécoms comme des experts de l'IoT, seulement 22% les considèrent comme des experts de la transformation numérique.
• 66 % des entreprises estiment que leurs interactions avec les fournisseurs concernant la 5G et l'IoT sont largement transactionnelles et tactiques.
• Les clients B2B associent les écosystèmes de fournisseurs à des prestations et à des résultats à plus forte valeur ajoutée, mais les opérateurs télécoms doivent encore ajuster leur état d'esprit en conséquence.
• 71 % des grandes entreprises, tous secteurs confondus, accordent la priorité aux fournisseurs de technologie et de 5G qui entretiennent des relations avec d’autres écosystèmes, l'automobile en tête (81 %).
• La création limitée de valeur constitue une raison d'être sceptique quant aux opportunités de l'écosystème (36 %), l'attachement aux leviers de croissance plus traditionnels et aux risques de cybersécurité étant également important (tous deux 25 %).
• Les examens antitrust sont une cause permanente d'incertitude, même si les premiers garde-fous des régulateurs en matière d'IA présentent des risques de fragmentation entre les juridictions.
• 61% des opérateurs de télécommunications estiment que les risques réglementaires auront un impact significatif sur la performance de l'entreprise au cours des douze prochains mois.