19 Aug 2020

19 Aug 2020

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Des chefs d’entreprises

69%

estiment menacée la continuité de leur activité en l’espace de moins de deux ans alors qu’ils n’étaient que 55% à faire ce constat avant la crise.

Alors que les réponses recueillies en période pré-Covid laissaient entrevoir un certain regain de confiance des dirigeants concernant surtout la situation interne de leurs firmes, la crise économique que nous traversons vient indiscutablement leur poser une nouvelle menace
Effectivement, 74% des dirigeants déclarent une baisse de leur chiffre d’affaires de 2020 supérieure à 10% (par rapport aux prévisions de début d’année). La baisse du chiffre d’affaires est de plus 30% pour 31% des participants, particulièrement dans le secteur financier, du commerce et des services. Elle affecte les entreprises indépendamment de leurs tailles, les PME et les grandes entreprises déclarent être affectées de manière analogue.
Après le focus sur la succession et de la transmission dans les entreprises familiales lors du baromètre 2019, EY a adressé cette année la thématique de la collaboration avec l’écosystème de l’innovation tunisien. L’édition 2020 du baromètre montre que ce sujet progresse chez les dirigeants d’entreprises. Ils sont aujourd’hui plus de 42% à être en relation d’affaires avec les start-ups et 29% avec un projet collaboratif d’innovation en place ou formellement donneurs d’ordre d’une start-up dans des domaines comme le data analytics et l’intelligence artificielle.

Conjoncture : situation politique, économique et sociale en Tunisie

Le regain de confiance déclaré par les dirigeants d’entreprises en période pré-Covid a laissé place à des anticipations négatives sur leur résilience face à la conjoncture

Cette année, nous avons eu le sujet de l’accès au financement qui refait surface… nous avons également la pénurie des ressources humaines qualifiées qui émerge pour la première fois. Concernant les attentes des chefs d’entreprises, on retrouve une nouvelle préoccupation qui est la facilitation de l’accessibilité aux marchés Africains.
Noureddine Hajji
Associé Directeur Général - EY Tunisie
C’est à l’État de mettre le dispositif législatif adéquat, d’être plus à l’écoute des investisseurs, de les débarrasser de toutes les complications, de faciliter leur vie et de faire en sorte que les procédures administratives soient moins lourdes
Tarak Cherif
Président de la CONECT

Situation interne liée aux processus opérationnels

Les projections de baisse de charges de personnel sont nettement moins importantes que celles du chiffre d’affaire

« … le secteur automobile, a été fortement impacté par la crise, et nous devons vraiment mettre en évidence les efforts accomplis par les entreprises du secteur pour supporter les salaires et garantir une certaine continuité de l’activité … aujourd’hui malgré des projection de baisse de l’activité entre 20 et 25% on croit en l’avenir notamment à travers les aides procurés aux industriels européens qui impacteront aussi le secteur en Tunisie …
Imed Charfeddine
Vice-Président de la TAA, PDG de Plastic Electromechanic Company
… L’environnement global où l’entreprise ne voit pas d’un bon œil les années à venir est un signe qui porte leur voix assez haut pour demander une amélioration de l’environnement politique, économique et sociale du pays
Sami Zaoui
Associé EY Consulting

Le déclin important du chiffre d’affaires et la moindre baisse des charges de personnel résulte en une forte baisse des liquidités et la capacité d’investissement des entreprises.

Plan de relance économique

Un plan de relance économique pour un choc de confiance et d’investissement

Collaboration avec l’écosystème de l’innovation tunisien

L’innovation collaborative avec l’écosystème sera un pilier de la relance post-Covid.

Les grandes entreprises françaises disposent toutes d’un incubateur spécifique aux startups et leur croissance est générée notamment grâce aux partenariats ou des acquisitions avec les startups françaises
Elyes Jeribi
Président du Collège des Startups
La relation entre grandes entreprises et startups n’est pas une relation spontanée. Elle est cependant éminemment importante pour les deux : il est difficile pour les entreprises de réussir le virage de l’innovation sans opérer une ouverture sur l’écosystème et les start-ups ont besoin du test grandeur nature que leur fait passer l’entreprise pour franchir un nouveau cap de maturité ». S’il n’y a pas aujourd’hui un accompagnement, un espace dédié et des incitations ciblées la relation ne se fera pas naturellement et à grande échelle. C’est l’enjeu qui est posé par l’édition du baromètre 2020…
Mounir Ghazali
Associé EY Consulting

La relation entre grandes entreprise et startups n’est toujours pas une relation spontanée et a besoin d’un cadre d’appui et d’incitations

Ce qu'il faut retenir

L’open-innovation est une nécessité pour les entreprises de grande taille en recherche de solutions innovantes capables de les connecter au monde du numérique et aux mutations qu’il véhicule.