Comme le souligne Alberto Lopez‑Valenzuela dans son ouvrage intitulé The Connecting Leader, à notre époque marquée par les exigences d’hypertransparence, de même que par la mobilisation et l’activisme des consommateurs et des employés, les entreprises doivent se demander comment elles peuvent créer de la valeur pour l’ensemble de leurs parties prenantes, et non plus seulement pour leurs actionnaires. Des notions essentielles telles que la justice environnementale, l’équité d’accès aux soins de santé ou la transition sont de plus en plus prises en compte dans les plans d’affaires globaux. Une telle valeur peut toutefois s’avérer difficile à appréhender et à quantifier.
Le secteur canadien de l’énergie est à la veille d’une transition induite par la consommation et habilitée par la technologie qui incite les entreprises à revoir l’éventail des sources d’énergie auxquelles elles ont recours, de façon à s’adapter à l’évolution des exigences des parties prenantes, notamment quant à leurs pratiques d’utilisation et de stockage du carbone, et à répondre aux pressions qui s’y rattachent. Bien que les coûts associés à la transition énergétique et aux énergies renouvelables soient en baisse et que les aides gouvernementales se traduisent par une bonification des mesures incitatives, les entreprises canadiennes doivent encore composer avec des ressources financières limitées, et les répercussions de la COVID‑19 ne font qu’accentuer les problèmes de liquidités actuels. En outre, l’économie canadienne est probablement à l’aube d’une récession. Nous faisons face à une crise énergétique et à une conjoncture inflationniste persistante, dont la Banque du Canada s’efforce d’atténuer les effets par des hausses de taux d’intérêt. De plus, l’incertitude qui règne sur la scène géopolitique contribue au ralentissement économique.
En dépit de ces difficultés, le développement durable axé sur la valeur est l’affaire de tous, comme l’affirme Steve Varley, vice‑président mondial du groupe Développement durable d’EY. Dans le déploiement des efforts pour venir à bout des enjeux les plus urgents de notre époque, les entreprises peuvent et doivent jouer le rôle qui leur revient, aux côtés des gouvernements, des intervenants sociaux et des particuliers. C’est ainsi qu’elles peuvent se démarquer de leurs concurrents qui aspirent à réussir sur le marché des services en développement durable.
Tandis qu’elles souhaitent accorder la priorité à la croissance, les entreprises devront déployer leurs capitaux de façon stratégique. Qu’elles optent pour des acquisitions ou pour des initiatives de croissance interne, leur capacité à faire preuve de flexibilité et à prendre des décisions fondées sur la valeur face à la conjoncture dynamique actuelle jouera un rôle déterminant pour le succès futur de leur stratégie.
Les technologies de CUSC constitueront une composante essentielle des initiatives de développement durable que les entreprises mettront en œuvre à l’avenir. Le gouvernement du Canada a adopté des mesures visant à réduire les émissions de méthane dans le secteur canadien du pétrole et du gaz de 40 % à 45 % d’ici 2025, poussant ainsi les entreprises à ajuster leurs stratégies en conséquence. Pour rester concurrentielles et atteindre leur cible de réduction des émissions d’ici 2030, les entreprises du secteur canadien du pétrole et du gaz devront s’appuyer sur ces technologies.