1. La confiance des chefs de la direction diminue en raison de l’incertitude
Le sondage de janvier a révélé un ajustement relatif des attentes, lesquelles contrastent avec des niveaux élevés d’optimisme dont ont fait preuve les hauts dirigeants canadiens au trimestre précédent.
Dans le monde, 80 % des chefs de la direction font preuve d’optimisme à l’égard des perspectives mondiales, une hausse par rapport à 69 % au trimestre précédent. Et bien que 84 % des chefs de la direction canadiens partagent cet optimisme, ce pourcentage est en baisse par rapport à celui de 88 % observé lors du sondage précédent.
Cela s’explique par un ajustement des attentes, attribuable en partie à plusieurs facteurs, comme l’incertitude politique actuelle, les menaces qui planent sur le commerce entre le Canada et les États‑Unis sous forme de hausse des tarifs, la révision des cibles d’immigration du Canada et le ralentissement généralisé de la croissance économique.
L’indice de la confiance des chefs de la direction d’EY a reculé au Canada dans toutes les catégories, passant de 78,5 à 75 entre septembre 2024 et janvier 2025. Notamment, dans la catégorie « Croissance à l’échelle nationale », ce résultat a considérablement baissé, pour passer de 84,5 à 76, ce qui témoigne de l’ajustement considérable des attentes à l’égard des perspectives nationales.
Cette baisse est également observée dans la catégorie « Perspectives à l’égard des prix et de l’inflation », le résultat étant passé de 79,5 en septembre 2024 à 70, ce qui en fait la catégorie ayant affiché le niveau le plus bas au Canada. Cela peut s’expliquer par le fait que, malgré la diminution des pressions inflationnistes en 2024, la confiance des entreprises canadiennes s’est effritée en raison des prix toujours élevés, de la faible demande nationale et des pressions inflationnistes persistantes dans certaines catégories, comme le logement, le transport et l’alimentation1.