La menace d’imposition de droits de douane
L’annonce récente de l’imposition par les États‑Unis de droits de douane sur les importations d’acier et d’aluminium en provenance du Canada, conjointement avec la décision des autorités américaines de suspendre l’augmentation de 25 % des droits de douane visant les marchandises canadiennes et mexicaines importées aux États‑Unis, a eu pour effet d’accroître les préoccupations des industries canadiennes. Ces mesures sont sur le point de modifier considérablement la dynamique commerciale entre le Canada et son voisin du Sud.
Effets sur les industries canadiennes
Les effets découlant de l’imposition de tels droits de douane sont énormes, étant donné surtout les liens commerciaux très étroits établis dans le cadre de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique. L’imposition de droits de douane élevés sur une longue période se traduirait non seulement par une perturbation des marchés, mais aussi par la génération d’une plus grande incertitude économique, ce qui aurait pour effet de freiner les investissements des entreprises et de miner la confiance des consommateurs. Tandis que le Canada s’efforce de composer avec ce contexte commercial en mutation, les entreprises doivent suivre de près l’évolution de la situation et adapter leurs stratégies dans une optique d’atténuation des risques.
Mesures de représailles et pressions inflationnistes
S’ils sont adoptés, les nouveaux droits de douane contribueront à l’intensification des pressions inflationnistes, car l’augmentation du coût des produits importés peut induire une hausse du prix des produits finis. L’application de mesures de représailles peut amplifier davantage ces effets, en entraînant l’augmentation des coûts aussi bien pour les consommateurs que pour les entreprises.
Incertitude quant aux investissements à long terme
L’incertitude entourant la politique commerciale des États‑Unis et la possibilité de nouvelles hausses des droits de douane pèseront lourdement sur la confiance des entreprises et l’évolution des tendances d’investissement au Canada. Le report et l’amoindrissement de projets d’investissement, et/ou leur annulation pure et simple, en raison des préoccupations suscitées par l’augmentation des coûts et de la volatilité sur les marchés peuvent figurer au nombre des effets éventuels. Ce climat d’incertitude risque de faire perdurer la contreperformance à long terme des investissements réalisés par les entreprises, ce qui induirait une intensification des pressions à la baisse sur la croissance de la productivité et des salaires au sein de l’économie canadienne.
Les points ci‑dessus mettent en évidence les principales préoccupations sur lesquelles il faut désormais se pencher. C’est pourquoi nous fournirons des addendas ou des suppléments à ces perspectives, selon les besoins.