Sur l’axe X du graphique, les initiatives de réduction des coûts sont différenciées des initiatives de croissance des revenus. Sur l’axe Y, les projets sont classés en fonction du degré de standardisation des logiciels déjà disponibles. Les cas d’utilisation figurant dans la partie supérieure du graphique requièrent des logiciels personnalisés tandis que ceux qui figurent dans la partie inférieure du graphique peuvent s’appuyer sur des solutions standard.
Le mappage des idées issues d’une séance de remue‑méninges sur l’IA générative constitue l’assise pour une discussion structurée sur les pistes les plus prometteuses et pour la détermination et la planification des prochaines étapes.
Des projets hautement novateurs et uniques pourraient assurer la croissance de l’entreprise et justifier, sinon exiger, le développement de solutions logicielles plus exclusives. Ces projets, qui figurent souvent dans le quadrant supérieur droit, peuvent également exiger une structure organisationnelle particulière reposant sur des équipes précises qui regroupent les fonctions données, analyse des données et TI de l’entreprise.
À cette étape, une grande partie des cas d’utilisation sont des projets visant à accroître l’efficacité. Certains de ces projets peuvent être réalisés au moyen de logiciels standard. Toutefois, ils pourraient ne pas faire de réelle différence à long terme. Les solutions exclusives peuvent être profitables en ce qu’elles permettent d’obtenir un avantage concurrentiel au fil du temps, mais elles exigent de l’entreprise qu’elle y affecte des ressources et des investissements et mette en œuvre des initiatives, et pourraient donc être plus difficiles à développer. Par conséquent, certains projets dans le quadrant inférieur gauche peuvent aider les entreprises à demeurer concurrentielles à court et à moyen terme et, à mesure que les logiciels standard s’améliorent, de nombreux cas d’utilisation pourraient devenir plus accessibles.
Mais il ne faut pas s’y tromper. Même si les fournisseurs de logiciels standard et de nouveaux logiciels intègrent de plus en plus la fonctionnalité de l’IA, les utilisateurs et leurs données doivent respecter certaines conditions préalables en ce qui a trait à la qualité des données, à la structure de sécurité, à la gouvernance et aux bénéfices recherchés. Qu’il s’agisse d’investir dans des solutions exclusives ou de s’appuyer sur des logiciels standard, il n’y a pas de temps à perdre.
Ce qu’il faut faire après la catégorisation des projets d’IA générative
Une fois que les entreprises ont répertorié les cas d’utilisation présentant le potentiel le plus élevé, elles peuvent commencer à déterminer les prochaines étapes de la réalisation de leurs projets d’IA. Ces projets doivent s’appuyer sur des discussions sur les bénéfices, les coûts et les risques, sur les stratégies visant à respecter les exigences techniques préalables sur le plan des données et de l’infrastructure ou sur les rôles des experts requis et leurs stratégies de recrutement.
Ces discussions sont une priorité. Il ne fait aucun doute que l’IA générative continuera de s’améliorer et d’offrir d’immenses possibilités dans de nombreux secteurs et pour nombre de fonctions des entreprises. La matrice peut continuer à faciliter les discussions, étant donné que la manière d’évaluer ces nouveaux projets demeurera toujours la même. Les applications futures peuvent également être réparties sur les deux axes. Elles mettront l’accent sur les nouvelles sources de revenus (comme de nouveaux services après‑vente plus personnalisés) ou sur la réduction des coûts (comme la diminution des frais de garantie en raison de meilleurs modèles de données sur les dommages‑intérêts). Elles nécessiteront également le développement de solutions exclusives uniques (réalisé par des experts très sollicités) ou un certain degré d’intégration aux logiciels standard (de sorte qu’il sera essentiel de commencer à se préparer dès aujourd’hui).
Les points de vue exposés dans le présent article sont ceux de l’auteure et ne correspondent pas nécessairement à ceux de l’organisation EY mondiale ou à ceux de ses sociétés membres.