Theo Yameogo
Au cours de la dernière décennie, le secteur des métaux et des minéraux a connu de profondes mutations sans précédent.
Theresa Sapara
Alors que la société s’engage en faveur d’un avenir plus durable à faibles émissions de carbone, notre secteur entre dans une nouvelle ère de transformation.
Theo Yameogo
Il a la chance de se bâtir une nouvelle image : celle d’un acteur important du progrès, capable de trouver des solutions aux défis planétaires
Theresa Sapara
et de façonner un avenir plus durable pour les générations à venir.
Theo Yameogo
Chaque année, nous sondons de hauts dirigeants de grandes organisations du secteur pour connaître leurs préoccupations.
Cette année, des nouveautés intéressantes, notamment plusieurs nouveaux risques, figurent au classement des dix principaux risques et possibilités.
Theresa Sapara
Theo et moi, avec l’aide de collègues d’EY, vous parlerons des risques les plus urgents à l’heure actuelle
et de ce que les entreprises peuvent faire pour se préparer à l’avenir.
Je cède d’abord la parole à Olga Makoyeva, ma coleader du centre d’excellence du secteur Mines et métaux d’EY Amériques.
Elle ouvre la séance par le risque numéro 10 : l’innovation.
Olga Makoyeva
Voici une question importante. Bâtissez‑vous des solutions en vase–clos ou échangez‑vous librement des idées avec les autres?
Pour qu’une exploitation minière puisse être durable et rentable à l’avenir, elle doit absolument innover avec audace dans le domaine de l’exploration et de l’extraction.
Cependant, les contraintes budgétaires exigent souvent que l’on s’en tienne aux méthodes éprouvées. Par conséquent, la qualité des résultats stagne, voire se détériore.
Toutefois, il existe des approches éprouvées et à faible risque pour créer une valeur tangible : l’optimisation des sources énergétiques, la rationalisation des chaînes d’approvisionnement ou encore le perfectionnement des modèles d’entreprise.
Cela dit, les meilleures possibilités sont souvent celles qui naissent d’échanges d’idées. La collaboration est la clé de voûte de l’innovation.
Il n’est pas toujours facile de collaborer. Il arrive que les objectifs des parties prenantes ne convergent pas. Ou qu’on manque des occasions parce qu’on a mal compris les enjeux. La réticence à collaborer avec un concurrent peut être un autre frein au succès.
Cependant, on voit de plus en plus d’entreprises et d’associations du secteur des mines et métaux qui travaillent en collaboration avec des administrations publiques, des collectivités et des groupes de réflexion pour faire face aux défis croissants.
La bonne nouvelle? Ces efforts de collaboration portent leurs fruits.
Prendre parti pour l’innovation, c’est maintenir une culture de transparence et de confiance et oser dire oui aux nouvelles approches.
Alors, êtes‑vous prêts à aller au-delà des méthodes traditionnelles pour vous lancer dans des innovations audacieuses et axées sur la collaboration?
Écoutons maintenant ce que Jay Patel, leader, Stratégie et transactions, secteur Mines et métaux d’EY pour les Amériques, a à dire quant aux risques et possibilités figurant en neuvième position du classement, à savoir les risques et possibilités en lien avec l’évolution des modèles d’entreprise.
Jay Patel
Profitez‑vous de tout le potentiel de votre chaîne de valeur ou est-il temps d’essayer de trouver de la valeur à des endroits inattendus?
En investissant dans des pratiques durables et en bâtissant des économies circulaires, les entreprises du secteur des mines et métaux trouvent de réelles possibilités là où d’autres voient des problèmes.
Prenons le recyclage : on peut dégager des revenus des déchets et accéder ainsi à une source de valeur inexploitée. On peut aussi repenser l’approvisionnement en matériaux de façon à accélérer la décarbonation et jouer un rôle de premier plan dans l’atteinte d’un avenir plus vert.
En redéfinissant leur modèle d’entreprise, les sociétés renforcent leur chaîne de valeur de deux manières très efficaces :
horizontalement, en stimulant la collaboration pour mettre en place des écosystèmes qui permettent de relever les défis de la durabilité;
verticalement, en concluant des partenariats de développement de matériaux de pointe et en investissant dans l’intégration de solutions d’énergie propre à une chaîne de valeur verte.
Certaines sociétés redéfinissent les règles du jeu en explorant d’autres domaines, par exemple des procédés de pointe ou des applications en aval, créant ainsi plus de valeur à l’échelle de la chaîne d’approvisionnement.
D’autres se tournent vers un modèle axé sur l’exploitation minière comme un service : matériaux sur mesure, expansion dans le secteur du recyclage, investissement dans des modèles centrés sur les collectivités.
Combinées, ces approches sont non seulement rentables, mais elles créent une valeur pérenne pour les sociétés, les collectivités et la planète.
Êtes-vous prêts à aller plus loin et à révolutionner votre chaîne de valeur pour découvrir des possibilités cachées qui peuvent vous amener à repenser vos activités?
Passons maintenant à un risque qui figure au classement pour la toute première fois cette année. Écoutons ce que Jo‑Anne VanStrien, associée, Fiscalité et leader de l’équipe Conseils en mobilité d’EY Canada, a à nous dire sur les risques et possibilités liés aux nouveaux projets, qui figurent en huitième position au classement.
Jo‑Anne VanStrien
Êtes-vous prêts à combler les écarts au chapitre de l’offre et à répondre à la demande croissante de métaux et de minéraux dans un avenir fondé sur l’électrification?
La transition énergétique induit une croissance exponentielle de la demande de ressources. Aujourd’hui, on extrait plus de minerai qu’au cours des mille dernières années, mais on n’arrive pas à satisfaire à la demande mondiale.
Les délais avant la mise en exploitation d’une mine peuvent s’étendre sur des décennies, notamment en raison des délais de délivrance de permis et des obstacles réglementaires.
Les redevances et les impôts et taxes toujours plus élevés peuvent représenter 40 % ou plus des revenus miniers.
L’ouverture de nouvelles mines est coûteuse et souvent risquée.
La façon dont on planifie et met en œuvre de nouveaux projets a changé aussi.
Les sociétés minières privilégient les modèles d’exploitation durables reposant sur l’électrification.
Cela demande de nouvelles compétences et des approches novatrices, et ouvre la voie à une nouvelle génération de talents qui voient plus loin que l’exploitation minière traditionnelle.
La confiance est la clé du succès.
En mobilisant les parties prenantes à un stade précoce, les sociétés minières peuvent envisager de recourir à des partenariats, des solutions conjointes et des modèles de répartition du risque.
Les chaînes d’approvisionnement intégrées peuvent aider les sociétés du secteur des mines et métaux à réduire le risque qui pèse sur leurs projets d’immobilisations, diminuer les coûts et rationaliser l’affectation des ressources.
Ainsi, les nouveaux projets peuvent passer plus facilement de l’étape de l’exploration à celle de la production et gagner en efficacité.
Êtes-vous prêts à bousculer le statu quo et à révolutionner les projets miniers?
Retournons maintenant dans les profondeurs avec Theo, qui nous parle de la septième position au classement, à savoir les risques et possibilités en lien avec les changements climatiques.
Theo Yameogo
Êtes-vous prêts à aller au‑delà de la carboneutralité pour exercer une incidence positive, tout en répondant aux exigences des parties prenantes?
On dit que la planète arrivera bientôt à un point de bascule sur le plan des changements climatiques.
Les défis deviennent de plus en plus considérables. Les coûts d’intégration élevés des sources d’énergie renouvelable et de l’électrification exercent des pressions sur les budgets.
Les préoccupations liées à la biodiversité, aux litiges fonciers et aux limites technologiques entravent les progrès.
Pour éviter les accusations d’écoblanchiment, les sociétés doivent veiller à ce que la compensation des émissions de carbone au moyen de solutions écologiques soit crédible et fondée sur des mesures concrètes.
Les anciens objectifs de carboneutralité demeurent bien en deçà de la cible, et ce, même si l’intensité des émissions des sites miniers a diminué de 10 % au cours des dernières années.
Pour couronner le tout, les promesses et l’idée d’un jeu sans gagnant ni perdant semblent ne plus convaincre les parties prenantes, qui exigent des résultats concrets et positifs.
À mesure que les pressions s’accentuent, il devient clair que les pays ayant une politique de taxation des émissions de carbone et un système d’échange de droits d’émission sont bien placés.
Qu’en est-il des environnements moins réglementés?
Il existe des possibilités d’uniformiser les règles du jeu pour les sociétés qui sont prêtes à aller de l’avant.
En concluant des partenariats afin d’amplifier l’usage de technologies novatrices à faibles émissions de carbone, les sociétés peuvent progresser plus rapidement.
La normalisation des mesures et l’amélioration de la transparence redditionnelle peuvent restaurer la confiance et satisfaire à l’obligation de reddition de comptes de la société.
La réduction des émissions en aval par l’optimisation des portefeuilles peut avoir une incidence à long terme.
Pouvez‑vous maintenir l’équilibre entre les compromis à faire dès maintenant et les possibilités de demain, et êtes-vous prêts à créer une valeur durable pour les générations à venir?
Stephanie Porter, leader SAP, Mines et métaux, EY Amériques, nous présente le risque numéro 6 : l’augmentation des coûts et la productivité.
Stephanie Porter
Votre productivité augmente‑t‑elle au même rythme que la demande et les coûts?
Les coûts sont à la hausse partout, non seulement en raison de dépenses anormalement élevées. Le secteur est aux prises avec toute une série de problèmes,
notamment les coûts de main‑d’œuvre et d’énergie élevés combinés à la volatilité et aux incertitudes du marché.
Par ailleurs, l’affectation des ressources doit répondre à la fois aux exigences de productivité et à l’importance grandissante des questions ESG.
Face à une lacune croissante en matière de compétences qui s’explique par le vieillissement de la population active et les avancées des nouvelles technologies, le secteur a du mal à attirer des talents, ce qui risque de plomber sa productivité et de nuire à la sécurité.
Ces difficultés ne sont pas près de disparaître, mais les possibilités ne manquent pas non plus.
Par exemple, la prise en compte d’objectifs ESG et de productivité peut favoriser l’alignement.
En intégrant des mesures environnementales, dont l’intensité carbonique, à vos mesures de productivité, vous pouvez augmenter votre efficacité tout en atteignant les objectifs de durabilité.
En réalisant une analyse de la chaîne de valeur pour optimiser les processus et réaliser des gains d’efficacité tangibles et en tirant profit des analyses prédictives,
vous pouvez réduire au minimum les périodes d’interruption et faire baisser les coûts d’entretien, préservant ainsi la fiabilité et la rentabilité de vos activités.
Cependant, pour qu’un changement soit porteur, il faut avant tout des mesures concrètes. Des mesures qui sont adoptées par l’ensemble de l’entreprise et des initiatives réellement transformatrices.
En plaçant les gens au cœur de décisions d’affaires articulées autour de la technologie, vous augmentez à la fois la sécurité et vos chances de succès. L’agilité est la clé.
Elle permet à vos équipes de s’adapter en temps voulu à la dynamique du marché, et ainsi de transformer plus vite les défis en possibilités.
Êtes‑vous prêts à tirer parti du changement pour prospérer?
Theresa Sapara, coleader du centre d’excellence du secteur Mines et métaux d’EY Amériques, nous parle du risque numéro 5 : l’acceptabilité sociale.
Theresa Sapara
Quel legs votre mine laisse‑t‑elle derrière elle : une valeur pérenne pour toutes les parties prenantes ou juste un rappel de son incidence?
Les sociétés du secteur savent que la durabilité va au‑delà de l’exploitation des ressources. Elles tiennent aussi à l’empreinte qu’elles laissent.
L’exploitation minière est entrée dans une nouvelle ère : les effets positifs pour les collectivités et les populations autochtones sont le nouvel impératif, tant durant l’exploitation que des années après la fermeture de la mine.
Bien que le secteur des mines, au‑delà de la seule prise de bénéfices, cherche désormais à générer une plus‑value, plusieurs organisations n’en font toujours pas assez.
Quel est le grand défi à relever? Elles n’ont notamment pas les outils qui permettent de mesurer, de documenter et de présenter efficacement les initiatives. Nous nous félicitons de créer des emplois et d’implanter des programmes sociaux, mais nous ne créons pas assez de partenariats avec les collectivités et ne faisons pas participer les peuples autochtones aux discussions et aux processus de planification.
Les chefs de file du secteur sont déjà de la partie. Ils savent que changer la donne nécessite des efforts et que la transparence est la clé.
Des évaluations de l’incidence permettent de mieux suivre, mesurer et présenter leurs efforts. Mais le potentiel est encore plus grand et va au-delà de l’engagement auprès des collectivités.
Et si les questions relatives à la fermeture des projets miniers étaient prises en compte dès l’étape de planification?
En mettant en place des stratégies durables dès aujourd’hui, les entreprises se donnent les moyens de prendre des décisions pour l’avenir et de créer une valeur qui perdure des années après la fermeture d’une mine.
Êtes‑vous déterminés à bâtir la confiance à long terme qui vous aidera à obtenir l’acceptabilité sociale pour vos projets, auprès des collectivités comme ailleurs?
Notre prochain invité est Dean Braunsteiner, leader, Certification, Mines et métaux, EY Canada, qui présente le risque numéro 4, l’épuisement des ressources et des réserves.
Dean Braunsteiner
Les impératifs de la carboneutralité devenant de plus en plus pressants, comment vous y prenez‑vous pour composer avec le remplacement des ressources et des réserves et avec la complexité de l’exploration de gisements inexploités?
La réalité est éprouvante.
Il est désormais plus difficile de trouver de nouveaux gisements, et la teneur en minerai diminue.
L’objectif de carboneutralité d’ici 2050 exige l’ouverture de 40 nouvelles mines de cuivre.
Les délais d’ouverture des mines sont longs et les questions liées à l’approvisionnement restent sans réponse.
Que peut faire le secteur alors? La clé est de poser de nouvelles questions et de trouver de nouvelles solutions.
Les prix des marchandises sont volatils, le coût du capital est à la hausse, et le financement reste difficile.
Les sociétés devront s’adapter.
Il faut de nouvelles techniques pour trouver des gisements. Les sociétés du secteur investissent dans de nouvelles technologies d’exploration.
L’IA et l’apprentissage automatique permettent de prendre de bonnes décisions plus rapidement.
Les prévisions se font plus précises.
En consolidant les efforts et en utilisant des technologies de pointe, les organisations sont mieux placées pour remédier à l’épuisement des réserves et garantir la viabilité à long terme.
Il y en a aussi qui font preuve de créativité et d’originalité et explorent des endroits non traditionnels,
comme les océans ou l’espace.
Êtes‑vous prêts à repousser les limites et à découvrir de nouvelles possibilités stratégiques, ou laisserez-vous l’épuisement des ressources définir votre legs?
Retrouvons Stephanie, qui présente le numéro 3 du classement : la géopolitique.
Stephanie Porter
Alors que les changements géopolitiques s’intensifient, votre entreprise est‑elle prête à assurer son approvisionnement en minéraux critiques?
La transition énergétique crée une demande de minéraux critiques sans précédent.
Il faut donc avoir un accès à grande échelle à ces ressources pour en faire l’exploitation, afin que les besoins de la population mondiale croissante et les exigences des technologies émergentes puissent être satisfaits.
La transition énergétique étant une priorité de plus en plus importante pour les gouvernements, ceux‑ci sont nombreux à intervenir pour garantir l’accès à ces ressources critiques.
Des pays, comme le Japon, assurent près de la moitié du financement des projets miniers et de fusion sur leur territoire.
D’autres encore augmentent leurs réserves dans le cadre de leur politique de sécurité nationale.
Des pays riches en ressources naturelles, comme le Canada, mettent de plus en plus l’accent sur les capacités de traitement.
En revanche, les pays deviennent de plus en plus prudents à l’égard de leurs partenaires commerciaux : les tarifs et les incitatifs changent les règles de la coopération, et les chaînes d’approvisionnement mondiales gagnent en complexité.
Face à la restructuration des chaînes d’approvisionnement, sous l’effet des pressions géopolitiques, dans quelle mesure vos activités sont‑elles transparentes?
Dans un contexte de surveillance accrue, êtes-vous en mesure de déterminer l’origine de vos ressources?
En effet, les pression géopolitiques s’intensifient, et cela oblige les sociétés du secteur à faire preuve de détermination et à s’adapter.
Pour conserver une longueur d’avance en cette période de volatilité, les entreprises doivent nécessairement garantir leur financement.
Les partenariats et les coentreprises avec les gouvernements, les collectivités et les acteurs du secteur joueront un rôle crucial pour l’atténuation des risques liés aux investissements.
Soumettez vos chaînes d’approvisionnement à des simulations de crise pour combler les lacunes et maîtriser la disruption.
Servez‑vous de l’IA pour prévoir la demande et optimiser l’approvisionnement.
De nouvelles frontières ne demandent qu’à être explorées.
Les gouvernements investissent davantage dans les véhicules électriques, le réseau énergétique et les chaînes d’approvisionnement en minéraux critiques, et les possibilités abondent.
Votre organisation est-elle prête à prendre les devants et à saisir les possibilités qu’offre cet environnement en constante évolution.
Donnons la parole à Gaby Kazour, leader, Risques pour le secteur Mines et métaux, EY Amériques, qui nous parle du risque numéro 2 : la gérance de l’environnement.
Gaby Kazour
Les attentes en matière de gérance de l’environnement deviennent de plus en plus élevées. Votre entreprise est‑elle prête à devenir un leader de la lutte contre la perte d’espaces naturels?
Près de la moitié des répondants au sondage se disent confiants dans leur capacité à remplir leurs obligations de gérance de l’environnement.
Cependant, la gérance de l’environnement n’occupe plus le premier rang du classement, et il y a toujours lieu de se demander si ces efforts seront suffisants.
Les équipes responsables de la durabilité sont soumises à des pressions exercées par les attentes de plus en plus élevées et les nouvelles normes en constante évolution.
Ces nouvelles normes définissent les priorités du secteur, car, comme on le sait, ce qui peut être mesuré peut aussi être accompli.
Les organisations avant‑gardistes sont celles qui passent vite à l’action. Elles adoptent activement les principes de l’économie circulaire : réduction des déchets et des émissions, retraitement des résidus et rentabilisation des déchets grâce à l’innovation.
Les technologies et les données sont en voie de devenir incontournables.
Les outils numériques de pointe offrent la possibilité de renforcer la surveillance en matière de questions ESG, d’améliorer les mesures et de s’attaquer aux questions qui préoccupent le plus les investisseurs, notamment la gérance des ressources hydriques et la gestion des résidus.
Des universités et des groupes de réflexion font bénéficier le secteur de leur expertise pour qu’il dégage de la valeur grâce à l’innovation.
Pour prospérer, les organisations ont tout à gagner d’une approche intégrée : les risques et les possibilités ESG sont incorporés aux cadres de gouvernance, et ce, en tenant compte de l’ensemble du cycle de vie d’une mine : de l’exploration à la remise en état.
Le temps file. Votre entreprise est-elle prête à surpasser les attentes et à devenir un chef de file de l’exploitation minière durable?
Avant de clore la séance, redonnons la parole à Olga, qui nous parle du nouveau risque numéro 1 : le capital.
Olga Makoyeva
En temps d’incertitude économique et de grands changements géopolitiques, adaptez‑vous votre stratégie de façon à obtenir le financement nécessaire pour votre croissance critique?
Le ralentissement économique, l’instabilité géopolitique et le suivi rigoureux des mesures ESG compliquent la mobilisation de fonds par les sociétés du secteur Mines et métaux.
Un sondage récent d’EY sur les perspectives des chefs de la direction montre que les trois quarts des répondants envisagent un désinvestissement, une scission ou un premier appel public à l’épargne, et plus de la moitié prévoient une fusion ou une acquisition au cours de l’année à venir.
La course au cuivre, en raison du potentiel de rendement élevé de ce dernier, stimule de nouvelles initiatives et incite à la conclusion de partenariats avec des utilisateurs finaux dans le but de garantir l’offre.
Cependant, les investissements en amont comportent des risques.
Par exemple, les producteurs de minéraux pour batteries retardent la mise en valeur par suite de la contraction de la demande, et, en raison de l’insécurité politique, de nombreux producteurs reportent des décisions d’investissement clés.
Cherchant à partager les coûts et à atténuer les risques, les sociétés du secteur se tournent vers des partenariats, des coentreprises et d’autres sources de financement telles que les négociants en marchandises, le financement par des fournisseurs et le financement du crédit à l’exportation.
La transition énergétique pousse le secteur à utiliser des stratégies de capital évolutives dans le but de démontrer qu’il génère une valeur à long terme et tient compte des enjeux de durabilité.
Dans ce contexte changeant, envisagez‑vous des sources de remplacement pour financer vos innovations et appuyer votre croissance?
Theo Yameogo
Voilà donc les dix principaux risques et possibilités de l’année.
Avant de clore la séance, une dernière observation.
Theresa Sapara
Quatre catégories de l’an dernier ne figurent plus sur la liste cette année : la gouvernance, la transformation numérique, la main‑d’œuvre et lacybersécurité.
Elles font sans doute déjà partie des défis courants des entreprises et ne nécessitent plus autant d’attention.
Theo Yameogo
Il y a du progrès.
Du progrès qui traduit la capacité du secteur à s’adapter, à évoluer et à relever les défis de notre temps.
Theresa Sapara
Pour que le secteur puisse poursuivre sur sa lancée, il faut saisir dès maintenant les possibilités offertes cette année.
Il importe de continuer à avancer, en faisant preuve d’esprit novateur, de rigueur,
Theo Yameogo
de coopération et de courage.
Nous sommes impatients de voir quels risques ne seront plus là l’année prochaine : la preuve qu’ils auront été surmontés.
Theresa Sapara
Nous sommes aussi impatients de travailler avec vous pour façonner l’avenir du secteur et préparer le terrain pour notre avenir commun.