Silhouette d’une personne debout à l’entrée d’une grotte au lever du soleil

Perspectives macroéconomiques canadiennes – Automne 2025

Perspectives économiques du Canada : l’évolution des politiques, les avancées technologiques et une certaine résilience laissent entrevoir une reprise graduelle dans un contexte mondial marqué par l’incertitude.


En bref

  • L’économie canadienne connaît un ralentissement modéré, caractérisé par une contraction du PIB et une hausse du taux de chômage, du fait d’un ralentissement des investissements et des exportations causé par les tensions commerciales et l’incertitude géopolitique.
  • Le gouvernement fédéral favorise la compétitivité sur le plan budgétaire et les investissements dans les infrastructures transformatrices dans le cadre d’une stratégie plus large visant à renforcer les fondements économiques du Canada et à stimuler une croissance durable à long terme.
  • Les entreprises canadiennes adoptent de plus en plus l’automatisation basée sur l’IA afin de réduire leurs coûts d’exploitation et d’améliorer la productivité dans leurs fonctions essentielles.

S’adapter aux nouvelles réalités économiques dans un contexte marqué par les tensions commerciales, les technologies émergentes et l’évolution des politiques

Après une forte hausse au T1 causée par la constitution de stocks avant l’annonce des droits de douane américains, l’économie canadienne s’est contractée au T2, les mesures commerciales devenant de plus en plus contraignantes. Le PIB réel a reculé de 0,4 %, reflétant la faiblesse des exportations et des investissements des entreprises. En réaction, le gouvernement fédéral privilégie les investissements ciblés afin de renforcer la compétitivité et la productivité à long terme, tout en maintenant une discipline budgétaire.

Dans l’avenir, la performance économique du Canada dépendra de la résilience des entreprises canadiennes face à l’incertitude géopolitique et commerciale, de l’impact des mesures politiques visant à favoriser une croissance économique durable et du rythme auquel seront adoptées les technologies qui stimulent la productivité.

Vers une reprise progressive après un ralentissement

Le ralentissement enregistré au T2 s’explique principalement par la faiblesse des exportations et la baisse des investissements dans le secteur des machines et des équipements. Cependant, le mois de juillet a connu une légère reprise, les exportations de marchandises et de services ayant augmenté, ce qui a contribué à réduire le déficit commercial. Cette modeste reprise laisse à penser que les secteurs industriels pourraient montrer des signes de résilience, étant donné que les chaînes d’approvisionnement commencent à se stabiliser.

Bien que le PIB réel devrait rester pratiquement stable tout au long de 2025, une reprise graduelle est attendue en 2026, sous l’effet de nouvelles priorités en matière de politiques, de l’adoption accrue de la technologie et d’investissements publics stratégiques.

Graphique sur le PIB du Canada – automne 2025

Ajuster la stratégie budgétaire pour favoriser la croissance

Les discussions à venir sur le budget fédéral laissent entrevoir un virage vers des économies opérationnelles, combinées à des investissements ciblés dans des priorités de développement des capacités telles que les corridors commerciaux, le logement, la défense et les technologies numériques, y compris l’IA. L’accent est mis sur la réaffectation des ressources à des initiatives qui améliorent la productivité et attirent les capitaux privés, plutôt que sur l’expansion de programmes à grande échelle.

L’impact en 2026 dépendra de l’efficacité avec laquelle ces initiatives seront mises en œuvre, priorisées et surveillées, d’autant plus que les technologies émergentes jouent un rôle de plus en plus important dans l’amélioration de la productivité. Ces perspectives concordent avec les plus récents résultats du Sondage auprès des chefs de la direction canadiens d’EY‑Parthenon, qui révèlent que les chefs d’entreprise canadiens considèrent de plus en plus les disruptions technologiques et l’intégration de l’IA comme essentielles à la compétitivité et à la performance financière futures.

Faire face au changement en faisant des ajustements tarifaires prudents

Dans un contexte d’atténuation des pressions sur les prix et de ralentissement du marché du travail, la Banque du Canada a abaissé son taux directeur à 2,5 % afin de stimuler les dépenses de consommation et les investissements des entreprises. Cette mesure reflète une approche monétaire plus favorable visant à soutenir l’activité des ménages et des entreprises dans un contexte de ralentissement de l’inflation. Dans l’avenir, la Banque du Canada devrait adopter une approche plus prudente dans ses décisions en matière de taux d’intérêt, en surveillant de près les tendances inflationnistes et le développement du marché du travail.

Graphique sur l’IPC du Canada – automne 2025

Une certaine résilience dans un contexte en pleine mutation

La consommation des ménages a rebondi au T2, ce qui démontre une certaine résilience dans un contexte économique en pleine mutation, malgré une croissance lente des salaires réels. Cette reprise s’est accompagnée d’un regain de confiance des consommateurs, qui avait fortement chuté au T1, ce qui laisse à penser que les ménages s’adaptent aux pressions économiques constantes.

Du côté des entreprises, le niveau de confiance reste modéré, mais il commence à se stabiliser à mesure que les attentes se redéfinissent. Les chefs de la direction canadiens font preuve d’un optimisme prudent quant à leurs perspectives, tant au niveau national qu’international, alors qu’ils doivent composer avec l’incertitude géopolitique et économique. Bien que cette incertitude continue de peser sur les projets d’embauche et d’investissement, les prévisions révisées de croissance modérée contribuent à un sentiment de normalisation.


Tablette affichant les perspectives macroéconomiques canadiennes

Remplir un court formulaire pour recevoir Perspectives macroéconomiques canadiennes – Automne 2025.

Résumé

Le Canada est confronté à des défis économiques liés aux tensions commerciales et à une croissance lente, mais il fait preuve en même temps de résilience. Les investissements stratégiques, l’adoption de la technologie et la stabilisation du niveau de confiance ouvrent la voie à une reprise. Le succès dépendra de la capacité du Canada à s’adapter efficacement au changement et à réaliser ses priorités dans un contexte mondial en pleine mutation.

À propos de cet article