Alors qu’avance le deuxième trimestre de 2025, l’économie canadienne se trouve à la croisée des chemins, sous l’influence de l’interaction complexe entre les dynamiques économique, politique et commerciale. Les récentes élections fédérales ont marqué le virage vers un nouveau contexte politique, susceptible d’estomper les incertitudes associées aux attentes stratégiques nationales. Cependant, les effets de ces changements, combinés à la persistance des tensions commerciales avec les États‑Unis, continuent de poser des défis à l’économie.
Élections au Canada et stabilité politique
Les dernières élections sont susceptibles de stabiliser le contexte politique au Canada, favorisant ainsi la prévisibilité propice aux investissements d’entreprise. Un gouvernement déterminé à relever les défis économiques intérieurs pourrait renforcer la confiance chez les consommateurs et les entreprises. Toutefois, l’efficacité de la nouvelle administration dans la gestion des relations commerciales avec les États-Unis jouera un rôle crucial dans l’évaluation de l’étendue des retombées positives connexes.
Dynamique commerciale
L’ambiguïté et l’incertitude associées à la politique commerciale américaine, y compris les tarifs de base imposés à presque tous les pays, devraient entraîner des conséquences économiques mondiales d’envergure. L’interconnexion du commerce mondial implique que ces tensions commerciales affecteront le Canada et se répercuteront sur les marchés internationaux. En outre, l’imposition prolongée de tarifs sur l’aluminium, l’acier et les automobiles est susceptible d’exercer des pressions supplémentaires sur les secteurs canadiens et de compliquer la route vers la reprise économique.
Attentes en matière d’inflation
Les contre-mesures tarifaires du Canada à l’égard de plusieurs marchandises, dont l’aluminium, l’acier et les automobiles, y compris les tarifs de 25 % visant les automobiles non conformes à l’ACEUM importées des États-Unis, sont susceptibles de provoquer des pressions inflationnistes au Canada, puis de conduire à la hausse des coûts pour les consommateurs et les entreprises, ce qui pourrait freiner les dépenses de consommation et les investissements d’entreprise.
Le Canada pourrait connaître une récession en 2025
En raison de tensions commerciales persistantes, l’économie canadienne pourrait connaître une récession technique vers la mi-2025, clôturant l’année avec une croissance modeste de0,5 %. Toutefois, une reprise est prévue en 2026, avec une croissance susceptible d’atteindre 1,6 %.