Au Canada, les autorités de réglementation étudient la façon d’intégrer les normes IFRS en matière de durabilité aux cadres de réglementation en vigueur au pays. Il est néanmoins possible que des entreprises canadiennes qui rayonnent à l’échelle internationale aient déjà atteint les seuils de production de rapports ESG auxquels elles sont assujetties ailleurs dans le monde.
Selon le type de processus et de stratégie d’information en place dans votre entreprise, les préparatifs devant lui permettre de s’acquitter de ses obligations d’information peuvent s’échelonner sur plusieurs années. Une fois que vous aurez repéré des lacunes dans vos rapports et vos processus, le plan de mise en œuvre vous servira de plan d’action, fournissant des indications pour la définition des mesures à prendre, des responsabilités et du calendrier d’exécution.
Le plan d’action devant orienter la production des rapports ESG
Composantes fondamentales à prendre en compte au moment d’ajuster et d’adapter la méthode à appliquer, en fonction de la situation actuelle de votre entreprise et de sa vision future
- Limites – Quelle est l’étendue de chacune des mesures à prendre et quel est le délai d’exécution de chacune d’elles? Les exhortations à produire des rapports ESG émanent de diverses sources, pouvant s’agir aussi bien d’exigences des autorités de réglementation, des attentes des parties prenantes – notamment des clients – ou des aspirations de votre entreprise. Peu importe d’où émanent ces exhortations, c’est en déterminant l’ampleur et le rythme d’adoption des mesures à prendre que votre entreprise pourra définir le périmètre de son plan de mise en œuvre.
- Gouvernance – Quelles parties prenantes sont appelées à participer à l’exécution de chacune des mesures et qui en aura la responsabilité? Un plan efficace doit présenter une définition claire des rôles et responsabilités. Les équipes de production de rapports gagnent en importance au sein des entreprises et étendent leurs efforts de collaboration à l’échelle organisationnelle, étant souvent amenées à faire appel, outre aux équipes chargées de la durabilité, à celles qui sont responsables de la stratégie, de la gestion des risques, des finances, des technologies et du contentieux. De même, le conseil d’administration et l’équipe de direction sont appelés à jouer un rôle de plus grande envergure.
- Niveau d’effort – Dans quelle mesure est il facile d’exécuter les mesures prévues dans le plan? Selon le degré de maturité, certaines sont plus faciles à exécuter que d’autres. Dans le cas des lacunes plus complexes à combler, notamment pour ce qui est de la déclaration des émissions relevant du champ d’application 3 et de la quantification des risques et possibilités ESG, il peut s’avérer nécessaire de recourir à des professionnels détenant des compétences spécialisées et à des ressources de soutien externes. L’établissement de niveaux d’effort réalistes facilite le recensement des possibilités de gains rapides, ainsi que de celles dont l’exploitation suppose forcément l’engagement d’importants investissements en temps et en ressources.
- Établissement des priorités et séquençage – Dans quel ordre votre équipe doit‑elle exécuter chaque mesure? Pour bien des entreprises, l’une des premières mesures à prendre consiste à procéder à une évaluation des seuils de signification, étant donné que les critères de recensement des sujets significatifs évoluent avec l’avènement de nouvelles normes et de nouveaux cadres de réglementation. Dès lors, il est possible de déterminer la séquence logique à suivre. L’entreprise dispose‑t‑elle d’une structure de gouvernance? S’est-elle dotée de paramètres d’évaluation de la performance? A-t-elle établi une base de calcul? Ces questions figurent parmi celles que vous devez vous poser.