EY désigne l’organisation mondiale des sociétés membres d’Ernst & Young Global Limited, et peut désigner une ou plusieurs de ces sociétés membres, lesquelles sont toutes des entités juridiques distinctes. Ernst & Young Global Limited, société à responsabilité limitée par garanties du Royaume‑Uni, ne fournit aucun service aux clients.
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À mesure que divers territoires passeront d’un cadre volontaire à un cadre obligatoire de présentation de l’information sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) afin de se conformer aux nouvelles exigences du Conseil des normes internationales d’information sur la durabilité, davantage de produits seront tenus de porter sur leur étiquette des renseignements relatifs à la durabilité. Parallèlement, des risques plus importants liés à la responsabilité et à l’application de ces normes entreront en jeu.
Cette nouvelle réalité ne touche pas que les marques de produits de consommation et les détaillants. De façon générale, les banques, les gestionnaires d’actifs et les assureurs subissent des pressions croissantes pour démontrer que leurs investissements s’alignent sur leur cible de zéro émission nette. Même les programmes nord‑américains de certification forestière dont dépendent les marques qui fabriquent des emballages et des produits en papier font l’objet d’un haut niveau de surveillance.
Ensemble, ces facteurs créent un contexte difficile pour les marques et les détaillants. En outre, les directives sur les déclarations environnementales ne sont pas toujours claires. Pour compliquer les choses, la réglementation diffère d’un territoire à l’autre, ce qui signifie qu’il n’y a pas de définition unanime de l’écoblanchiment. Ainsi, des entreprises réputées qui progressent véritablement vers leurs cibles de durabilité pourraient néanmoins hésiter à publier des déclarations destinées aux consommateurs, un phénomène surnommé « écosilence ». Cette tendance croissante risque de décevoir les consommateurs en quête de renseignements pointus lorsqu’ils comparent des produits ou effectuent des recherches sur les pratiques de durabilité de marques moins connues.
À mesure que les normes évolueront pour emboîter le pas à la législation, les marques devront demeurer agiles et adapter leurs pratiques commerciales. Il s’agit là d’une occasion à ne pas laisser passer. Les entreprises et les détaillants peuvent en profiter pour se démarquer dans un marché saturé et gagner la confiance des acheteurs en leur communiquant de façon proactive l’information pertinente qu’ils recherchent, tout en s’assurant que les mesures de contrôle préalable appropriées ont été mises en place, de sorte à éviter tout dérapage de communication.
Chez EY, nous conseillons aux marques grand public et aux commerces de détail d’adopter les cinq recommandations qui suivent pour réduire ces risques tout en continuant de répondre à la demande de la clientèle pour des informations à caractère environnemental.
- Assurer une surveillance active des lois applicables et des nouveautés législatives dans les pays où vos produits sont vendus, et informer les administrateurs des pénalités potentielles et des risques d’atteinte à la réputation si l’entreprise était prise à induire les consommateurs en erreur quant aux attributs sociaux et environnementaux de ses produits ou à sa performance ESG. Surveiller également les lois et règlements liés à la concurrence, à l’étiquetage des textiles et des produits, aux allégations en matière de performance environnementale, à l’écoconception, au droit à la réparation des biens, de même qu’à la communication de la performance ESG et au risque d’esclavage moderne dans les chaînes d’approvisionnement.
- Éviter de faire des affirmations vagues et générales pouvant involontairement induire les consommateurs en erreur en laissant entendre que le produit, le service ou l’entreprise n’a pas d’incidence néfaste sur l’environnement. Utiliser un libellé précis dans la description des produits, en établissant clairement les limites des énoncés qui ne doivent être ni faux ni trompeurs. Pour éviter des rappels et des pénalités coûteuses, les équipes chargées du développement durable, de la conformité des produits et du marketing doivent travailler de concert pour s’assurer que les campagnes de marketing, les logos, les publicités et les emballages ont tous fait l’objet d’une revue adéquate et qu’ils ont été approuvés avant d’être rendus publics.
- Obtenir des preuves documentaires solides de fournisseurs, de laboratoires agréés et de tiers afin de corroborer et de valider objectivement toute allégation. En plus d’être vérifiables, les preuves amassées doivent être fondées sur des données scientifiques et des tests appropriés. S’il y a lieu, elles doivent faire l’objet de mécanismes de contrôle tout au long de la chaîne d’approvisionnement.
- User de prudence au moment de publier des déclarations environnementales concernant des cibles de carboneutralité qui ne sont pas étayées par une stratégie concrète de mise en œuvre. Ces cibles pourraient devoir être revues si l’année de référence utilisée pour les établir n’est plus représentative du profil actuel des émissions de gaz à effet de serre de l’entreprise et que l’écart est important.
- Assurer une gouvernance adéquate et un contrôle préalable à l’égard de toutes les informations non financières. Le fait d’obtenir une assurance limitée ou raisonnable à l’égard des informations non financières et d’aligner toute déclaration d’ordre social ou environnemental sur ces informations peut réduire le risque lié à la réglementation et le risque de litige.