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Geostrategic Analysis

Conflit en Iran, secteur des sciences de la vie, concurrence entourant les minéraux critiques, gouvernance de l’IA, droits de douane et plus encore


Le groupe Activités géostratégiques présente une analyse mensuelle des principaux événements géopolitiques et de leurs incidences sur les entreprises pour juillet 2025.


La présente analyse du groupe Activités géostratégiques traite du récent conflit en Iran, qui redéfinit le contexte géopolitique au Moyen‑Orient. La situation demeure instable et elle pourrait avoir des effets sur l’approvisionnement énergétique, sur les chaînes logistiques mondiales et sur les investissements en défense. Cette analyse porte également un regard sur le secteur des sciences de la vie, qui pourrait faire l’objet d’un remaniement en raison des changements politiques aux États‑Unis qui ont des répercussions sur les stratégies liées à la tarification et à la fabrication.

Parmi les autres points importants, on compte l’intensification de la concurrence géopolitique à l’égard des minéraux critiques, les initiatives dont il a été question au Sommet des BRICS et le contexte de gouvernance de l’IA en pleine évolution. L’indicateur mensuel se concentre sur les droits de douane imposés par les États‑Unis, illustrant la complexité des relations commerciales internationales ainsi que la dynamique de la chaîne d’approvisionnement.

Dans l’analyse géostratégique mensuelle, le groupe Activités géostratégiques d’EY‑Parthenon donne son point de vue sur les principaux développements géopolitiques. Chaque édition comprend notre point de vue sur les événements récents ou à venir en matière de risques politiques et sur leur signification pour les activités mondiales. Abonnez‑vous maintenant!

Dans le présent numéro

  1. Principal événement : Le conflit en Iran redéfinit le contexte au Moyen‑Orient.
  2. Pleins feux sur un secteur d’activité : Sciences de la vie
  3. D’autres enjeux sur lesquels nous portons notre attention : La concurrence géopolitique à l’égard des minéraux critiques, l’unité sur le plan des changements climatiques au Sommet des BRICS et les faits nouveaux en matière de gouvernance de l’IA
  4. L’indicateur géostratégique du mois : Les États‑Unis prolongent la suspension des droits de douane, et maintiennent des droits élevés sur les importations chinoises dans le contexte des négociations commerciales en cours.
Randonneurs dans un paysage de montagnes enneigées
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Sujet 1

Principal événement :

Le conflit en Iran redéfinit le contexte au Moyen‑Orient.

Que s’est‑il passé?

Le 12 juin, un organisme onusien chargé de surveiller les développements dans le secteur de l’énergie nucléaire a déclaré que l’Iran ne se conformait pas1 aux obligations de non‑prolifération. 


Entre le 13 juin et le 24 juin, Israël a lancé des frappes aériennes ayant pour cibles des installations militaires et des infrastructures énergétiques dans le but explicite de freiner la progression de l’Iran dans sa quête des armes nucléaires. L’Iran a riposté par le lancement de missiles balistiques et des attaques à l’aide de drones dans l’objectif déclaré de cibler des infrastructures stratégiques en Israël. Il a été établi que ces deux pays ont subi des pertes militaires et civiles. 


Le 22 juin, les États‑Unis ont lancé une action militaire visant trois sites en Iran liés à son programme de recherche nucléaire. L’Iran a ensuite lancé ce que la majorité des commentateurs ont décrit comme une attaque limitée contre une base militaire américaine au Qatar. 


Un cessez‑le‑feu est entré en vigueur le 24 juin, mais les tensions et la rhétorique qui favorise de plus en plus l’escalade se sont poursuivies.

Les prochaines mesures à prendre

Une désescalade progressive du conflit est probable à court terme. L’atteinte des objectifs opérationnels déclarée par les États‑Unis et Israël pourrait limiter le besoin de déclencher de nouvelles attaques. La décision de Téhéran de désamorcer la situation découle probablement de ses capacités militaires limitées et du manque de soutien des alliés, facteurs qui devraient perdurer.
 

Dans cette éventualité, il est probable que les États-Unis amènent les parties à poursuivre les négociations sur le programme nucléaire de l’Iran et ses possibles programmes balistiques. La tournure que prendront ces négociations dépendra de nombreux facteurs, notamment la volonté du gouvernement iranien de privilégier l’allégement des sanctions plutôt que ses ambitions nucléaires de longue date, les objectifs précis des négociateurs américains et le rôle que pourraient jouer les pays du Golfe dans ces pourparlers.


Une autre éventualité à court terme est la poursuite des hostilités, voire leur escalade. En l’absence d’accords diplomatiques, Téhéran et les alliés de la région pourraient être enclins à exercer plus d’activités clandestines et à mener des opérations contre Israël et possiblement les États‑Unis. En l’absence d’accords diplomatiques, Téhéran et les alliés de la région pourraient être enclins à exercer plus d’activités clandestines et à mener des opérations contre Israël et possiblement les États‑Unis. Compte tenu des tensions de longue date dans la région, toute action pourrait être mal interprétée, ce qui pourrait provoquer un risque d’escalades inattendues.


Peu importe le scénario qui aura cours à court terme, les hostilités récentes auront des conséquences durables sur le Moyen‑Orient. Le renforcement d’Israël dans son rôle en tant qu’importante puissance régionale peut inciter les pays de la région à établir plus rapidement des relations avec lui. La permanence du régime iranien et le soutien qu’il obtient de l’extérieur pourraient être remis en question et présenter un risque d’instabilité intérieure. D’autres puissances régionales, notamment la Türkiye, pourraient chercher à accroître leur influence ainsi que leurs dépenses liées à la défense. En outre, les événements récents pourraient inciter Bruxelles, Moscou et Beijing à rajuster leur position géopolitique au Moyen‑Orient, surtout par suite de l’engagement renouvelé des membres de l’OTAN en matière de défense collective lors de leur récent sommet.

Répercussions sur les entreprises

Parmi les principaux secteurs d’activité touchés, on compte l’énergie et les ressources, l’hôtellerie, la logistique, l’aérospatiale et la défense.

Les mesures de politiques bien précises, comme celles portant sur les tarifs douaniers, ainsi que la volatilité et l’incertitude politique plus générales, ont exercé des pressions à la baisse sur les actifs financiers américains. À leur plus bas point pendant les 100 premiers jours de la nouvelle administration, les indices boursiers américains ont chuté de plus de 12 % tandis que le dollar américain a glissé d’environ 9 % par rapport à un panier de monnaies internationales – mais les deux se sont redressés avant la fin de la période. Les chefs d’entreprise devraient se pencher sur l’incidence que les différents scénarios politiques pourraient avoir sur les marchés dans les mois à venir et chercher à renforcer leur résilience financière.

Des tarifs douaniers plus élevés, en particulier les tarifs douaniers bilatéraux entre les États‑Unis et la Chine, pourraient entraîner des perturbations persistantes de la chaîne d’approvisionnement et accentuer les pressions inflationnistes. À court terme, les dirigeants doivent évaluer les répercussions sur les fournisseurs, envisager de négocier un partage des coûts et procéder à des exercices de simulation pour les stratégies de tarification. À moyen terme, ils devront passer en revue les divers scénarios d’évolution de la demande et décider s’ils devront aller de l’avant avec leurs plans de dépenses en immobilisations et d’investissement, et de quelle manière.

Au fur et à mesure de l’évolution des débats sur les politiques commerciales, fiscales et autres, les chefs d’entreprise ont la possibilité de contribuer à façonner la volonté gouvernementale. Lorsqu’il y a un changement à l’administration d’un pays, les dirigeants doivent forger des relations avec les parties prenantes, notamment les décideurs politiques, les organismes de réglementation, les groupes de la société civile, les employés, les investisseurs et les clients, afin d’orienter les politiques et de façonner la stratégie de l’entreprise. Ces dirigeants devraient poursuivre leurs activités de prise de contact avec les associations sectorielles ou d’autres groupes sur des sujets politiques communs.

Lorsque les changements politiques mis en œuvre sont importants, ils sont susceptibles d’avoir des effets d’entraînement à long terme sur les secteurs et les marchés. Or d’autres changements de politique sont attendus dans les mois à venir. L’éventail des résultats des politiques et des répercussions sur les affaires iront en s’intensifiant et en s’élargissant, créant un environnement opérationnel mondial volatil et incertain. Pour arriver à gérer systématiquement cette incertitude, à renforcer la résilience de leur entreprise et à être plus confiants dans leurs décisions stratégiques, les chefs d’entreprise doivent miser sur des méthodes de prévisions stratégiques, comme la planification de scénarios et des exercices de simulation.

Pour en savoir davantage, communiquez avec Rickert McCaffrey  et Bridget Neill.

Vue rapprochée d’une main tenant un fragment de glace
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Sujet 2

Pleins feux sur un secteur d’activité : Sciences de la vie

Un possible réalignement mondial guidé par des politiques du secteur des sciences de la vie

Que s’est‑il passé?

En Avril 2025, les marchés pétroliers ont été secoués par deux perturbations majeures. Tout a commencé avec l’annonce, le 2 Avril, des tarifs douaniers de grande ampleur par les États‑Unis, suivie d’une escalade des tarifs douaniers entre les États‑Unis et la Chine.

 

Puis, un jour plus tard, l’OPEP+ a annoncé que ses membres allaient accélérer les augmentations de production prévues.

 

Cette annonce a entraîné une forte volatilité des prix. Le prix du pétrole brut Brent, qui se situait à plus de 75 $ le baril, a glissé à un peu moins de 63 $ le 8 Avril2.

 

Les prochaines mesures à prendre

Les facteurs de volatilité restent fluides. Même si la pause de 90 jours sur la plupart des tarifs douaniers américains a probablement contribué à la stabilité à court terme, l’incertitude en matière de politique commerciale demeure.

 

D’importants retraits de capitaux sur les marchés pétroliers pourraient persister, les fonds encore investis ayant adopté de nouvelles positions et stratégies. Il est fort probable que les investisseurs se tourneront vers des placements jugés moins risqués jusqu’à ce que la dynamique commerciale et les intentions de l’OPEP+ soient plus claires.

 

La demande en gaz naturel liquéfié (GNL) aux États‑Unis pourrait toutefois augmenter, car certains pays ont pour but d’accroître leurs importations de GNL dans le cadre des négociations avec la Maison‑Blanche en vue de réduire les excédents commerciaux bilatéraux.

 

Répercussions sur les entreprises

La modélisation d’EY des tarifs douaniers en vigueur à la mi‑avril laisse entendre que la croissance du PIB réel mondial pourrait être réduite de 0,5 point de pourcentage en 2025 et de 0,7 point de pourcentage en 2026. Les conséquences modélisées de la baisse de la demande en pétrole qui en résultent et l’affaiblissement de la confiance des consommateurs pourraient exercer des pressions à la baisse et se traduire par une chute de 25 % des prix. Pour la fixation des prix proprement dite, il faudra tenir compte d’une multitude de facteurs; or les mesures que prendront les membres de l’OPEP+ devraient grandement influer sur l’état du marché au cours de cette période de détérioration des données fondamentales de la demande.

 

La volatilité devrait persister tant qu’on n’en saura pas davantage sur les performances économiques ou la politique de l’OPEP+. Les sociétés pétrolières et gazières devraient en réponse accorder toute leur attention à l’optimisation des coûts, à l’efficacité opérationnelle et à la réévaluation de la chaîne d’approvisionnement. Elles pourraient réexaminer les dépenses d’immobilisations de leurs projets à mesure que les coûts de ces projets augmentent et que le risque de baisse des prix s’accroît.

 

Les producteurs de pétrole et de gaz non conventionnels des États‑Unis, qui tentent de renforcer leur position, ou les acteurs qui cherchent à reconstituer leurs réserves par des acquisitions pourraient être rebutés par la complexité nouvelle des opérations de fusions et acquisitions, en raison de la volatilité qui creusera davantage l’écart entre les cours acheteur et vendeur, ce qui pourrait ralentir l’activité transactionnelle en général.

 

Pour en savoir davantage, communiquez avec David Kirsch, Marek Rozkrutou Daksh Tyagi.

High angle view of foggy hill with meadow
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Sujet 3

D’autres sujets à l’ordre du jour

Concurrence géopolitique à l’égard des minéraux critiques, unité sur le plan des changements climatiques au Sommet des BRICS et faits nouveaux en matière de gouvernance de l’IA

La concurrence géopolitique à l’égard des minéraux critiques persistera

Dans ce qui semble être une réponse à l’imposition des droits de douane des États‑Unis sur les importations chinoises, Beijing a récemment introduit de nouvelles exigences en matière de délivrance de licences d’exportation sur certains éléments des terres rares, notamment le terbium. Ces minéraux critiques sont essentiels aux chaînes d’approvisionnement associées à la transition énergétique et à la fabrication de semi‑conducteurs. Même si ces exigences peuvent faire l’objet d’un assouplissement par suite des négociations commerciales entre les États‑Unis et la Chine, cette mesure incitera probablement les États‑Unis, l’UE et d’autres à faire pression pour que davantage d’efforts de diversification soient déployés. Selon un récent rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE)4, la concentration géographique du raffinage des minéraux à vocation énergétique s’est accrue ces dernières années pour la quasi‑totalité des minéraux critiques, passant d’environ 82 % en 2020 à 86–% en 2024.
 

Répercussions sur les entreprises

En raison d’une concentration élevée de l’approvisionnement, les entreprises dont les produits dépendent des minéraux critiques, notamment celles œuvrant dans les secteurs de l’énergie renouvelable, de l’automobile et de l’électronique, sont très vulnérables aux perturbations de l’approvisionnement. Cette situation fait ressortir le besoin de passer en revue les chaînes d’approvisionnement et d’envisager des stratégies de diversification. Ces mesures ne sont cependant pas toujours envisageables. Par exemple, la Chine raffine 91 % de tous les produits des terres rares. Les dirigeants pourraient ainsi envisager de stocker la production d’éléments critiques afin d’améliorer la résilience aux perturbations de l’approvisionnement à court terme et de promouvoir davantage d’activités d’extraction et de raffinage sur le marché national. Entre‑temps, l’urgence croissante de diversifier les chaînes d’approvisionnement de minéraux critiques donne aux sociétés minières l’occasion d’investir dans de nouveaux projets et de nouveaux marchés.

Pour en apprendre davantage, il y a lieu de communiquer avec Courtney Rickert McCaffrey.

Les efforts déployés par l’UE et la Chine pour rétablir leurs relations pourraient ouvrir la voie à nombre de possibilités

Les dirigeants chinois et européens sont déterminés à améliorer leurs relations bilatérales afin de compenser l’incertitude croissante sur les marchés mondiaux. Les diverses rencontres qui ont eu lieu récemment, notamment entre le président chinois Xi Jinping et le premier ministre espagnol Pedro Sanchez, et entre la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le premier ministre chinois Li Qiang, témoignent de la volonté bilatérale de travailler ensemble pour assurer la stabilité de l’économie mondiale. Le président Xi Jinping prévoit rencontrer les dirigeants de l’UE en juillet, probablement pour plaider en faveur d’une plus grande coopération dans le cadre des différends commerciaux avec les États‑Unis. Toutefois, diverses questions structurelles pourraient ralentir la progression des pourparlers axés sur la résolution des différends bilatéraux, comme les allégations de l’UE concernant des subventions d’État déloyales, affirmations qui seront probablement exacerbées par les craintes de dumping, les entreprises chinoises cherchant de nouveaux marchés d’exportation pour remplacer les États‑Unis.

 

La Chine devrait accélérer la mise en œuvre de politiques favorables aux entreprises, en élargissant par exemple l’accès à ses marchés et en tentant de régler certaines des préoccupations opérationnelles de l’UE, comme les droits de propriété intellectuelle et les incertitudes réglementaires. De telles mesures devraient permettre d’améliorer la prévisibilité des politiques, en particulier pour les entreprises européennes en Chine. Elles pourraient également limiter le risque que des barrières tarifaires ou non tarifaires supplémentaires soient mises en place, car les deux parties souhaitent confirmer qu’elles ont mis en place un environnement commercial favorable, en particulier dans des secteurs précédemment ciblés comme le secteur manufacturier et l’agriculture. Si les deux parties réussissent à avancer dans la résolution des divergences bilatérales, l’attrait que représente l’Europe pour les investisseurs chinois devrait être encore plus marqué, en particulier dans les secteurs industriels stratégiques comme ceux de la fabrication de pointe et des technologies.

 

Pour de plus amples renseignements, communiquez avec Famke Krumbmüller.

Unité climatique et délibérations sur les monnaies étrangères durant le Sommet des BRICS

Le Brésil a été l’hôte du Sommet des dirigeants des BRICS au début de juillet, au cours duquel le groupe a présenté la Déclaration‑cadre des dirigeants sur le financement de la lutte contre les changements climatiques5 en tant que guide pour les flux de financement climatique des pays développés. Les pays des BRICS élargis devraient probablement en faire la promotion dans le cadre de la conférence sur les changements climatiques de la COP30 organisée par l’ONU, dont le Brésil sera également l’hôte en novembre. La déclaration du Sommet6 a soutenu d’autres réformes des banques multilatérales de développement et du système de l’ONU, notamment l’accroissement de la participation au Conseil de sécurité, et préconise des règlements pacifiques des guerres et des conflits qui sévissent toujours. Les dirigeants des BRICS ont également réitéré leur soutien à la Nouvelle banque de développement et leur engagement à réduire le risque des investissements stratégiques et à faciliter les paiements transfrontaliers par l’utilisation de monnaies autres que le dollar américain. Le Sommet a également souligné l’inclusion de nouveaux membres, en particulier le Vietnam qui s’est joint au groupe en juin à titre de « pays partenaire ».
 

Répercussions sur les entreprises

Le nombre toujours plus élevé de membres des BRICS offrira probablement de nouvelles sources pour le financement des entreprises et les investissements et réduira les barrières commerciales grâce à un partenariat avec des institutions des BRICS, telles que la Nouvelle banque de développement, et à l’égard de secteurs prioritaires, notamment le financement d’infrastructure. La Déclaration‑cadre pourrait permettre d’obtenir un consensus à la COP30 et créer des occasions de financer des projets liés aux changements climatiques par la voie du privé au sein des pays des BRICS et d’autres pays des marchés émergents, notamment par le nouveau Tropical Forest Forever Fund. Les entreprises exerçant des activités dans les pays membres des BRICS devraient porter attention aux décisions sur le plan des politiques émanant du Sommet, car elles fourniront probablement une indication des secteurs sur lesquels porteront les investissements des gouvernements et des domaines d’action visés par des réformes intérieures et des accès au marché, ainsi que des possibles modifications à la réglementation et aux exigences de conformité (notamment les nouvelles normes de mesure du carbone). 


Pour en savoir davantage, veuillez communiquer avec Angelika Goliger.

L’attention portée à la gouvernance de l’IA prend de l’ampleur à mesure du déploiement d’innovations à l’échelle mondiale

L’Union internationale des télécommunications, l’agence de l’ONU responsable des technologies numériques, a été l’hôte du sommet AI for Good7 au début de juillet, suivant l’adoption du Pacte numérique mondial sur la gouvernance de l’IA et la coopération numérique à la fin de 2024. Le sommet portait surtout sur l’analyse de la capacité de l’IA de faire progresser le développement durable, notamment de répondre aux préoccupations liées à la fracture numérique à l’échelle mondiale et aux changements climatiques. Le sommet a suivi de près la récente déclaration des dirigeants du G78 sur l’IA pour la prospérité et les efforts en vue de simplifier les exigences de la loi européenne sur l’IA. Ces éléments laissent croire à un changement d’orientation, passant de la réglementation à l’innovation et aux avantages économiques.
 

Répercussions sur les entreprises

Une étude récente d’EY fait état des divergences dans l’ensemble des collectivités en termes de confiance en l’IA et de son utilisation, alors qu’il existe un scepticisme généralisé quant à la manière dont les entreprises et les gouvernements géreront l’IA. Ces résultats soulignent les demandes de certains dirigeants d’entreprises pour des normes liées à l’IA plus claires qui répondent aux lacunes sur le plan de la confiance et aux risques croissants de fragmentation de la réglementation. À mesure de l’expansion des normes et de la gouvernance de l’IA, les entreprises devront de plus en plus adopter de nouveaux processus et donner l’assurance que leurs outils d’IA sont efficaces. Les entreprises devront apprendre à mieux défendre leurs intérêts et à acquérir de solides capacités en matière de surveillance des politiques de manière à exercer une influence dans des environnements complexes d’élaboration de politiques et à rester au fait des exigences réglementaires et de celles des parties prenantes.


Pour en apprendre davantage, communiquez avec Adam L Barbina et Ansgar Koene.

Main d’une personne tenant une boussole
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Sujet 4

Indicateur géostratégique mensuel

Les États‑Unis prolongent la suspension des droits de douane, mais maintiennent les droits élevés imposés sur les importations chinoises dans le contexte des négociations commerciales en cours.

L’indicateur

La journée précédant la fin de la suspension des droits de douane « réciproques » de 90 jours, soit le 9 juillet, les États‑Unis ont annoncé la prolongation de la suspension des droits de douane jusqu’au 1er août. Même si les États‑Unis ont accepté de conclure des accords commerciaux avec le Royaume‑Uni et le Vietnam, leurs négociations en vue d’un accord commercial bilatéral avec plusieurs autres pays sont toujours en cours et il faudra donc plus de temps pour en arriver à une conclusion. Les échanges commerciaux entre la Chine et les États‑Unis sont toujours frappés par des droits de douane élevés. La suspension des droits de douane, qui étaient encore plus élevés, prendra fin le 12 août. À compter de cette date, des droits de 55 % seront appliqués selon un nouveau cadre9. Dans l’ensemble, les droits de douane moyens des États‑Unis n’ont jamais été aussi élevés depuis la Seconde Guerre mondiale.

Répercussions sur les entreprises

Les droits de douane ont des conséquences sur les activités des entreprises et les chaînes d’approvisionnement, car ils modifient la structure de coûts relative aux décisions des fournisseurs. En outre, puisque les droits de douane constituent une taxe indirecte, ils ont également une incidence sur les fonctions finance et fiscalité des entreprises. Au cours des derniers mois, les changements apportés aux droits de douane imposés par les États‑Unis ont entraîné des défis associés à l’incertitude relative aux prix et à l’approvisionnement, ce qui accentue la complexité des activités exercées à l’échelle mondiale et de la stratégie liée à la chaîne d’approvisionnement. Les dirigeants devraient mettre l’accent sur la résilience de la chaîne d’approvisionnement, surveiller de près les faits nouveaux liés à la politique commerciale et intégrer divers scénarios de droits de douane dans le cadre de leur planification stratégique afin d’atténuer les éventuelles perturbations et de maintenir un positionnement concurrentiel.

Ce graphique est présenté dans sa langue originale de production.


Parmi les autres contributeurs d’EY au présent article, on compte Ben‑Ari Boukai, James Evans, Lisa LaMotta, Anna‑Carina Hamker, David Li et Lakshita Chadha.



Géostratégie dès la conception

Un nouveau livre, rédigé par le groupe Activités géostratégiques et un professeur de l’ESG Initiative de la Wharton School, offre des conseils aux équipes de direction en matière de gestion des risques géopolitiques en cette nouvelle ère de la mondialisation.

geostrategy by design book cover


Dans cette série


Analyse du groupe Activités géostratégiques :
Juin 2025

Changements dans le commerce mondial, politiques énergétiques de l’UE, les forces dynamiques dans la région de l’Asie‑Pacifique, le sommet du G7 et plus encore                                                                              



Analyse du groupe Activités géostratégiques :
Mai 2025

Les effets sur les entreprises des 100 premiers jours de l’administration Trump continueront à se faire sentir, et plus encore                               



Analyse géostratégique :
Avril 2025

Perspectives pour la guerre en Ukraine, tarifs douaniers sur les produits agricoles, minéraux critiques, perspectives pour l’Argentine, etc.                  



Résumé

Le groupe Activités géostratégiques d’EY‑Parthenon présente son point de vue sur les principaux événements géopolitiques et les effets des risques géopolitiques sur le commerce international. Si vous souhaitez en savoir plus sur un des sujets qui y sont traités, n’hésitez pas à communiquer ou à prendre rendez‑vous avec moi ici. Chaque publication mensuelle de l’analyse géostratégique d’EY‑Parthenon comprend des évaluations des risques géopolitiques récents ou à venir et ce qu’ils signifient pour les entreprises dans tous les secteurs et toutes les régions.


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