De plus, comparativement au niveau de confiance des dirigeants mondiaux observé dans l’indice de confiance d’EY, les dirigeants canadiens mentionnent également un plus grand intérêt pour la croissance et un optimisme mesuré. Cette tendance pourrait être soutenue par la mise en œuvre rapide de mesures de politique monétaire par le Canada dans le contexte de la stabilisation des taux d’inflation en 2024.
En juin 2024, le Canada est devenu le premier pays du G7 à annoncer un assouplissement des mesures de politique monétaire, envoyant un signal positif au marché qui a soutenu la confiance des entreprises et des consommateurs. Depuis, deux autres baisses de taux ont été annoncées, et le taux a été fixé à 4,25 % en septembre, en baisse par rapport à un taux stable de 5 % depuis juillet 2023.
D’un point de vue sectoriel, les secteurs du pétrole et du gaz, des mines et de la gestion de patrimoine et d’actifs affichent les niveaux de confiance les plus élevés au Canada, ce qui concorde avec les perspectives mondiales, selon lesquelles les secteurs de la gestion de patrimoine et d’actifs et des mines et métaux figurent parmi ceux dans lesquels l’optimisme est à son niveau le plus élevé de l’indice de confiance des chefs de la direction.
2. La reprise des marchés financiers soutient les stratégies transactionnelles audacieuses
À mesure que les conditions macroéconomiques se stabilisent, les dirigeants sont de plus en plus confiants dans leurs stratégies transactionnelles. Dans l’ensemble du marché canadien, les activités de F&A ont montré des signes de reprise depuis le ralentissement de 2023, le volume des transactions s’étant accru au premier semestre de 2024, ce qui se reflète dans notre sondage auprès des chefs de la direction, dans lequel 42 % des dirigeants canadiens ont exprimé leur intérêt à poursuivre des transactions de F&A, un niveau supérieur à la moyenne mondiale de 37 %.
Parmi les dirigeants canadiens, l’intérêt pour des mesures de croissance en interne, comme les coentreprises, les désinvestissements ou les premiers appels publics à l’épargne (PAPE), est plus faible qu’aux trimestres précédents. Pour être plus précis, un peu plus du quart (26 %) des chefs de la direction ont exprimé leur intérêt pour des coentreprises, comparativement à 42 % au trimestre précédent, et 46 % ont exprimé leur intérêt pour des désinvestissements ou des PAPE, comparativement à 60 % au trimestre précédent.
L’évolution des préférences en matière de F&A peut également être révélatrice d’un changement de stratégie d’affaires chez les dirigeants canadiens. Plus précisément, bien qu’elles comportent leurs propres risques, les F&A ont l’avantage d’offrir une porte d’entrée rapide sur de nouveaux marchés et de saisir une plus grande part du marché. Ce changement de priorités stratégiques peut également être soutenu par le niveau élevé de confiance des chefs de la direction canadiens révélé dans les perspectives en matière d’investissements et de technologie, selon lesquelles les chefs de la direction canadiens obtiennent une note de 78,5, comparativement à une moyenne mondiale de 70,5.