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Qu’est‑ce que l’IA générative?
En termes simples, l’IA générative est un type d’intelligence artificielle (IA) qui exploite des algorithmes permettant de générer du nouveau contenu à partir de données d’entraînement. Ce contenu peut comporter du texte, des images, des vidéos, du son, des codes informatiques et des données synthétiques.
Après avoir été exposée à des données d’entraînement appropriées, l’IA générative peut générer, dans un contexte de requêtes, des réponses qui s’apparentent à celles que seraient susceptibles de fournir des intervenants humains. C’est en 2022 que l’IA générative a gagné grandement en popularité, dans la foulée du lancement d’un robot conversationnel reposant sur cette technologie qui, en plus de répondre aux questions, est capable de générer des contenus écrits en langage naturel, tels que des articles, des publications de médias sociaux, des codes informatiques et des courriels.
Bien que l’entraînement des plateformes d’IA générative exploitées pour le service à la clientèle repose sur des informations provenant de sites Internet, les entreprises prennent de plus en plus conscience de la valeur considérable que de telles plateformes pourraient générer si on exposait la technologie à leurs données exclusives, dont les informations stockées dans leurs progiciels de gestion intégrés.
Contrairement à l’IA classique, l’IA générative est capable aussi d’ingérer et d’analyser d’énormes quantités de données non structurées (comme des rapports, des courriels, des pièces justificatives, des factures et des reçus), qu’elle peut ensuite combiner avec des données structurées de façon à faire bénéficier les équipes de fiscalité d’un plus grand éventail d’analyses et d’informations enrichies. Les entreprises parviennent à générer une telle valeur en exploitant l’IA générative pour :
- Simplifier et automatiser des tâches courantes en collectant, nettoyant ou traitant automatiquement les données, par exemple;
- Synthétiser de grands volumes d’informations, après avoir repéré et extrait les éléments les plus importants de grands ensembles de documents et de données;
- Faciliter la comparaison entre le chiffre d’affaires de diverses unités opérationnelles et les résultats obtenus au cours d’exercices précédents;
- Générer du contenu inédit ou de nouvelles perspectives, s’agissant d’informations affinées pouvant servir à l’élaboration de notes, de rapports et de pièces justificatives, comme des bons d’achat et des analyses de la rentabilité;
- Formuler des recommandations quant aux mesures judicieuses à prendre, dans un contexte où l’IA générative peut alors proposer la marche à suivre, en exploitant cette mine d’informations.
La fonction fiscalité n’est pas la seule composante organisationnelle à chercher à tirer parti de l’IA générative. Ainsi, les RH utilisent cette technologie pour faciliter l’établissement d’une organisation axée sur les compétences, en prêtant assistance dans le cadre des processus de recrutement de personnel. Parallèlement, les équipes Finance s’en servent pour exécuter une grande diversité de tâches, notamment en automatisant les analyses de données et en produisant plus rapidement des rapports d’un degré d’exactitude accru.
Quelles sont les applications pratiques de l’IA générative?
Lyn Bird, vice‑présidente aux initiatives transformationnelles de Microsoft Corp., résume bien le potentiel de l’IA générative, en affirmant que cette technologie a fait de la langue anglaise le plus puissant langage de programmation du monde. Les professionnels de la fiscalité qui disposent d’outils d’IA générative adéquats sont maintenant à même d’interroger et de traiter directement les données de leur entreprise.
« Par exemple, les équipes de fiscalité pourront bientôt utiliser des expressions simples de la vie quotidienne dans leurs requêtes de recherche de factures problématiques adressées à un robot d’IA, qui les alertera au besoin, explique Mme Bird. Un intervenant humain pourra ensuite prendre sa relève afin d’évaluer la situation. »
Selon Ken Priyadarshi, chef de la technologie qui se rattache à l’équipe mondiale Stratégie et transactions d’EY, des robots d’IA générative évolués peuvent d’ores et déjà exploiter la « logique floue » pour repérer les factures qui, bien qu’elles contiennent des données exactes, sont susceptibles de générer des problèmes en aval.
Parallèlement, les grandes sociétés de génie logiciel ont décidé d’intégrer l’IA générative à leurs outils de bureau, tels qu’Excel et PowerPoint, donnant ainsi aux professionnels de la fiscalité la possibilité d’utiliser une fenêtre conversationnelle à partir de laquelle ils peuvent interroger leurs feuilles de calcul électroniques et y apporter des améliorations. En s’appuyant sur une fonctionnalité reposant sur un niveau de code faible ou nul intégrée à de telles applications grand public, ces professionnels pourront aussi créer leurs propres algorithmes d’IA générative pour automatiser certaines tâches et générer des informations.
Des solutions d’IA générative sur mesure, qui doivent permettre d’éliminer certains autres irritants bien connus auxquels font face les équipes de fiscalité, sont aussi mises au point. Par exemple, dans la série de webémissions sur les technologies de la fiscalité (Tax.Tech) qu’EY a présentée en 2023, des panélistes ont révélé qu’EY met à l’essai un assistant virtuel pour le calcul des taxes de vente et d’utilisation, sur lequel les équipes de fiscalité peuvent s’appuyer pour analyser aussi bien des données structurées que des données non structurées, ainsi que pour obtenir des conseils et des indications tandis qu’elles répartissent les opérations en fonction de différentes catégories fiscales. Cet assistant a permis aux participants aux essais de ramener de quatre ans à un mois la durée du cycle de vérification. Ses concepteurs espèrent maintenant en raccourcir encore davantage la durée.
Dans cette même série de webémissions, il a aussi été question d’un autre projet pilote d’EY axé sur une solution d’IA générative capable d’analyser des milliers de pages de données sur des produits, aux fins de l’établissement d’un argumentaire en faveur du recours à des incitatifs fiscaux pour la recherche et le développement. Pour ce faire, la solution repère et isole certains groupes de mots utilisés dans de précédentes demandes d’incitatifs fiscaux fructueuses.
Le droit fiscal s’avère aussi un domaine riche en possibilités pour l’exploitation de l’IA générative. M. Priyadarshi explique que son équipe travaille à la mise au point d’une solution d’IA générative capable de générer des rapports détaillés sur le contrôle préalable de transactions de fusion et d’acquisition en s’appuyant sur les réponses à une série de questions tirées de gabarits.
Accroître le potentiel des ressources humaines
Bien que le potentiel associé à l’IA générative soit sans doute énorme, Mme Bird soutient qu’il sera toujours essentiel de recourir à des intervenants humains pour assurer l’exploitation efficace de cette technologie. Selon elle, dans presque tous les cas de figure, le jumelage de l’humain et de la machine permet d’obtenir de bien meilleurs résultats qu’une personne ou une machine seule.
« Nous devons aborder l’IA générative en appliquant une méthode de conception centrée sur l’humain, précise‑t‑elle. L’alliage d’un intervenant humain et d’une machine est très puissant, surtout en fiscalité, grâce au savoir‑faire technique et aux connaissances de pointe que les professionnels de la fiscalité peuvent mettre à contribution dans le cadre d’un pareil partenariat. L’intégration d’un intervenant humain respectueux des normes d’éthique et de conformité au cœur même d’un processus permet de superviser les tâches dont l’exécution est confiée à une solution d’IA générative et de les valider à certaines étapes. »