Quelles sont les forces dynamiques axées sur les gens qui redéfinissent l’environnement des ressources humaines?
La main‑d’œuvre se fait plus rare. Nous avons observé une tendance à la baisse de la population en âge de travailler, qui est passée de 66,64 % à 64,77 % au cours des 15 dernières années. Qui plus est, cette population en déclin continue de diminuer. La proportion de la population âgée de 18 ans et moins a reculé, pour passer de 25 % à 17 % à l’échelle mondiale depuis le début des années 1980. Entre‑temps, la population âgée de plus de 60 ans devrait augmenter, pour passer de 1 milliard de personnes en 2020 à 1,4 milliard de personnes en 2030, et le nombre de travailleurs perdus devrait augmenter parallèlement.
Cette main‑d’œuvre plus rare évolue également. De fait, six générations, de la génération silencieuse à la génération alpha, la composent. Comme le Canada accueille près de 500 000 immigrants chaque année, notre main‑d’œuvre nationale est désormais beaucoup plus diversifiée et multiculturelle.
Le sexe est également un facteur. En 2020, 14 % des entreprises canadiennes comptaient au moins cinq femmes au sein de leur équipe de direction. Ce nombre a augmenté pour s’établir à 25 % en 2023.
Cette diversité comporte des avantages. Nous savons que la diversité des équipes, des perspectives et des idées est en général synonyme d’innovation, de solutions et de progrès accrus. En revanche, les entreprises qui se sont dotées d’une telle main‑d’œuvre font face à des défis plus grands, car elles doivent répondre à un éventail plus grand et plus complexe d’attentes de la part des employés. Votre proposition de valeur et l’expérience que vous offrez devront faire écho auprès de nombreux groupes d’employés différents et permettre de créer des environnements de travail inclusifs susceptibles d’être adaptés aux besoins et aux paradigmes en évolution. Pour en apprendre davantage sur les points de vue des gens et des leaders d’EY, cliquez ici.
Tout cela est aggravé par le fait que la main‑d’œuvre, en plus d’être plus rare et plus complexe, est en voie d’être dépassée. La technologie évolue à un rythme effarant, créant du chômage structurel. En raison de l’adoption accélérée de la technologie et de l’automatisation, nous prévoyons que 50 % des employés devront perfectionner leurs compétences d’ici 2025.
À plus long terme, la technologie transformera 1,1 milliard d’emplois au cours des 10 prochaines années. D’ici 2040, plus de 85 millions d’emplois pourraient rester vacants, car il n’y aura tout simplement pas suffisamment de travailleurs possédant les bonnes compétences.
L’heure est venue de combler ces écarts grandissants et de s’attaquer au mésappariement possible des talents qualifiés avec les talents disponibles. Toutefois, vous devez trouver un équilibre entre les forces macroéconomiques à court terme qui perturbent le marché – inflation historique, taux d’intérêt élevés et pressions exercées par la gestion des coûts – et le besoin à long terme d’offrir à l’entreprise l’accès à un bassin solide de talents prêts à travailler et fiables. Il s’agit d’une proposition déroutante que les entreprises doivent prendre en compte.