Femme à l’écran effectuant une recherche

La modernisation de trois éléments clés pour transformer le gouvernement et laisser un héritage durable

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Grâce à l’analyse de données et à l’IA, il est possible de réinventer les services gouvernementaux, d’accroître l’efficacité et de créer des liens plus solides avec les personnes à qui s’adressent ces services.


En bref
  • Les agences gouvernementales devront impérativement se transformer pour maintenir l’humain au centre et obtenir l’aval de leurs équipes.
  • Les organisations doivent procéder à un examen stratégique du rôle de l’analyse de données et de l’IA générative dans leur modèle opérationnel si elles ne veulent pas être à la traîne de leurs pairs.
  • L’IA générative permet aux équipes de soutien de se concentrer sur les objectifs des demandeurs de subventions plutôt que sur l’aspect administratif du processus de demande.

La technologie numérique, comme l’IA générative, a la capacité de faciliter les activités d’innombrables façons et elle le fait déjà dans de nombreux secteurs. La capacité du secteur gouvernemental d’intégrer ces outils et ces ressources pour répondre aux besoins de ses commettants et, ce faisant, pour garder l’humain au centre pourrait avoir une incidence transformatrice sur la manière dont les employés perçoivent leurs dirigeants. Elle pourrait redéfinir le sens des mots « service gouvernemental ».

Dans le présent article, nous examinons comment trois éléments clés peuvent être modernisés pour aider les gouvernements à avoir une incidence significative sur les collectivités, les agences et leurs effectifs. 

1. Technologie 

2. Analyse de données et connaissances

3. Ressources humaines

Hommes à l’ordinateur dans un centre de données
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Chapitre 1

Transformer le gouvernement au moyen de la modernisation des technologies

La technologie crée un monde de possibilités pour les agences gouvernementales désireuses de connaître quels sont les outils qui répondent le mieux à leurs besoins.

Lorsqu’une entreprise entreprend de moderniser son infrastructure technologique, elle doit harmoniser son infrastructure existante avec la mission organisationnelle, et ses activités, avec celles de l’équipe des TI. Il faut que les équipes et les leaders à l’échelle de l’entreprise engagent un dialogue afin de veiller à comprendre les technologies qui sont en place, et à être au courant de celles qui ne fonctionnent pas et de celles qui sont requises pour renforcer l’organisation. 

 

Dans certains cas, le chef de l’information prend des décisions qui, à son avis, sont les meilleures pour l’écosystème. Mais ces décisions, si elles ne sont pas éclairées, ne répondront, dans le meilleur des cas, qu’en partie aux besoins de l’entreprise. Selon le scénario le plus probable, davantage de pressions seront exercées pour que l’entreprise aille de l’avant en s’appuyant sur ses acquis, de sorte qu’elle se retrouvera dans un cul‑de‑sac. Des ressources continuent d’être affectées à une solution qui pourrait ne pas être la meilleure pour l’organisation, et il est de plus en plus difficile pour cette dernière de réaliser son plein potentiel. 

 

Pour éviter que cela se produise, les organisations doivent prendre le temps de poser plus de questions. Il importe de demander aux gens ce qu’ils aiment et ce qu’ils n’aiment pas dans le cadre d’une évaluation des technologies et de parler aux personnes qui utilisent les systèmes. Demandez‑leur quel est l’aspect de leur travail qu’ils aiment le moins. Il ne s’agit pas de les forcer à parler de ce qu’ils n’aiment pas. Il s’agit plutôt de comprendre ce qui ne fonctionne pas au sein de l’organisation et d’entamer le processus de recherche de solutions. L’expérience utilisateur est très révélatrice. Dans la plupart des cas, il n’est pas si difficile de faire parler les gens au sujet de ce qu’ils n’aiment pas. 

 

L’étape suivante consiste à en apprendre davantage sur les tâches préférées des employés ou sur celles qu’ils préféreraient accomplir s’ils en avaient le loisir. Pour ce faire, il faut offrir une tribune ouverte dans le cadre de laquelle toutes les propositions, ou presque, seront prises en compte. L’objectif est de prendre connaissance de leurs idées et de déterminer si elles sont réalisables. Certaines idées ne le sont pas, mais en permettant aux employés de réfléchir et de faire ouvertement et librement des suggestions, il est possible de les convaincre qu’en ayant recours à des services‑conseils en TI, l’entreprise ne vise pas à les remplacer et à supprimer leur emploi. Elle cherche plutôt à leur permettre d’accomplir des tâches plus satisfaisantes et agréables et, ultimement, plus utiles pour l’organisation. 

 

Il n’est pas essentiel que la modernisation des technologies soit très coûteuse ni qu’elle soit réalisée d’un seul coup. Plutôt que d’opérer une transformation complète, les organisations peuvent y aller petit à petit et apporter progressivement des changements. Les entreprises doivent concevoir les plateformes en ayant à l’esprit leur finalité, et en se gardant une marge de manœuvre pour pouvoir apporter des changements en cours de route, à mesure qu’elles acquièrent des connaissances. 

 

En fin de compte, il ne faut pas changer de technologies dans le seul but d’en implanter de nouvelles. Il importe de prendre le temps de mieux comprendre la façon dont les divers outils numériques peuvent aider l’organisation à dégager de meilleurs résultats et à mener à bien sa mission. Par exemple, l’IA générative évolue de façon exponentielle et les entreprises dans chaque secteur s’efforcent de comprendre comment elle peut être intégrée à leur modèle d’affaires. Il est plus important pour elles de comprendre comment l’IA générative peut les aider à atteindre des objectifs clés que de déterminer la rapidité avec laquelle elles peuvent l’adopter. 

 

La première étape consiste à prendre le temps de parler aux employés à tous les échelons de l’organisation, pour avoir une perspective globale de ce qui fonctionne et de ce qui ne fonctionne pas, et de ce qui compte le plus pour les gens au sein de l’organisation. Il faut élaborer une stratégie qui garde l’humain au centre et qui a pour objectif de valoriser les compétences. Lorsqu’il y a harmonisation entre les compétences et la technologie, il est plus facile de mettre en place d’autres aspects du modèle opérationnel. 

Codeur en face de multiples écrans sur lesquels s’affichent des codes
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Chapitre 2

Transformer le gouvernement grâce à l’analyse de données et les connaissances

La maturité des données est un élément fondamental pour l’élaboration d’un modèle d’analyse des données qui inspire confiance et qui est fiable.

L’analyse de données progresse à un rythme incroyablement rapide. Chaque entreprise est à un stade différent de maturité dans ce domaine. Cela étant dit, la priorité pour les organisations est de réaliser une évaluation pour comprendre l’état actuel de la situation et les lacunes qui doivent être comblées pour atteindre l’état futur souhaité. Elles doivent redéfinir leurs objectifs et leur mission primaires, et évaluer de quelle manière les données peuvent les aider à offrir ces services pour leurs commettants. 

Les organisations qui ne pensent pas être prêtes à tirer pleinement parti de l’analyse de données doivent tout de même commencer le processus. Le mot « transformation » est souvent utilisé à outrance, mais, dans le cas de l’analyse de données, il semble bien décrire ce qui se passe. L’IA générative pourrait modifier la manière dont les organisations dans chaque secteur exercent leurs activités. Ce nouveau paradigme a une incidence considérable qu’il convient de comprendre. 

Pour les leaders gouvernementaux, c’est une garantie que les employés utilisent la technologie d’IA générative la plus récente. Pour véritablement comprendre l’efficacité de ces outils et leurs limites, il faut en faire l’expérience et les utiliser pour accomplir des tâches personnelles, comme élaborer l’itinéraire pour un voyage ou acheter une automobile, avant de passer à des tâches professionnelles. Les possibilités de créativité et d’inventivité sont illimitées. D’un point de vue organisationnel, les dirigeants ont la responsabilité de procéder à un examen approprié de la nouvelle technologie avant de l’intégrer à leur modèle opérationnel.  

Au fil de ce processus, il importe de faire participer les parties prenantes et d’obtenir l’adhésion des membres de la haute direction. Les chefs d’équipe qui veulent que leur évaluation ne connaisse pas le même sort que les présentations PowerPoint qui « prennent la poussière sur des tablettes » doivent désigner un champion qui peut se faire le défenseur de la nouvelle technologie une fois qu’elle a été validée. Sans ce défenseur, l’évaluation peut être introspective, mais il est peu probable qu’elle donnera lieu à des changements concrets et significatifs. 

Les champions ne doivent pas obligatoirement être des chefs de département ou des personnes occupant un poste de direction au sein de l’organisation. De fait, il est plus important d’avoir un échantillon représentatif de personnes capables de jouer ce rôle, une combinaison de dirigeants et de membres du personnel de première ligne qui peuvent témoigner de l’incidence de divers outils sur l’expérience client. 

L’importance pour une organisation d’être axée sur les données est souvent mal interprétée en ce sens que, dans ce type d’organisation et dans le nouvel ordre mondial, les gens seront plus importants que jamais. Les organisations qui voudront tirer parti des capacités d’outils tels que ChatGPT devront se doter d’un environnement de données prêt pour l’IA. Leur écosystème entier devra être prêt, parce que si leurs données ne sont pas exactes, que leur échantillonnage n’est pas exempt de biais ou que les algorithmes n’ont pas été testés, les résultats générés ne seront ni utiles ni valides. 

Parallèlement, l’essor de l’analyse de données ouvrira la porte à de nouvelles possibilités pour tous les types de travailleurs. Plutôt que de perdre du temps à compiler des données et à analyser des recherches pour dresser des rapports à l’intention des clients, des outils comme l’IA générative permettront à ces travailleurs de générer instantanément ces rapports, de sorte qu’ils disposeront de plus de temps et de latitude pour servir directement ces mêmes clients.  

La transformation de l’analyse de données aura une incidence sur chaque profession. Il est essentiel de comprendre comment les systèmes fonctionnent et de bien connaître les données. Les entreprises qui attendront seront à la traîne lorsque la transformation s’accélérera.

La confluence des priorités et des événements pendant la pandémie de COVID‑19 a fait ressentir l’urgence pour les États‑Unis de se doter de nouvelles infrastructures. Les agences ont hérité d’une responsabilité accrue de composer avec la reprise économique, les changements climatiques et la résilience, l’équité et l’omniprésence de technologies comme la large bande et les infrastructures de recharge pour véhicules électriques. Dans cette rubrique, nous nous concentrerons sur deux sous‑segments du secteur des infrastructures qui ont besoin d’être modernisés : le transport et l’eau.

Vue plongeante de collègues en discussion alors qu’ils gravissent les escaliers vers le bureau
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Chapitre 3

Transformer le gouvernement grâce à la transformation des RH

Les fonctions RH continuent de s’adapter à la dynamique en évolution de la main‑d’œuvre dans un monde postpandémique.

Lorsqu’ils envisagent de postuler pour un poste, les demandeurs d’emploi évaluent les options d’avancement professionnel. Ils veulent faire partie d’une équipe diversifiée dotée d’une forte raison d’être et avoir une incidence positive grâce à leur travail. De nombreuses fonctions de ressources humaines (RH) se sont dotées d’une architecture d’emploi inflexible et ne parviennent souvent pas à démontrer qu’elles sont fidèles à la mission et à la raison d’être de l’organisation. 

Qui plus est, les responsables des RH observent un découplement entre les RH et le reste de leur organisation, un phénomène qui a fait son apparition pendant la pandémie. Ce découplement est attribuable en partie à l’alignement entre les gens, les processus et les technologies, mais les attentes quant à la capacité de la fonction RH de s’acquitter de sa mission se sont accrues et vont bien au‑delà de celles associées traditionnellement à la fonction.  

Par exemple, dans le contexte actuel, alors que les chefs des RH se concentrent sur les défis les plus immédiats et visibles, nombre d’entre eux continuent d’avoir des préoccupations à l’égard de la planification de la relève; des préoccupations qui, dans certains cas, se sont transformées en préoccupations à l’égard de la continuité des activités et à l’égard de l’élaboration de stratégies d’atténuation du risque de départs massifs à la retraite. Les chefs des ressources humaines doivent donc élargir leur rôle traditionnel pour y intégrer, peut‑être pour la première fois, la gestion du risque d’entreprise.  

Ce ne sont que quelques‑uns des problèmes auxquels les chefs des RH doivent souvent faire face avant de pouvoir mettre en œuvre leurs initiatives. 

Depuis le début de la pandémie, le monde a considérablement changé. Il peut souvent être difficile d’avoir une bonne lecture de l’évolution de la situation quand on doit composer quotidiennement avec les exigences opérationnelles. Les consultants externes jouent souvent un rôle important en aidant les dirigeants à redéfinir la fonction RH de leur organisation. Les personnes de l’extérieur offrent des perspectives et des points de vue nouveaux tirés de leur expérience de travail à l’échelle de leur secteur. Il est primordial de tisser des relations de travail solides fondées sur la confiance et la valeur avec le chef des RH, dont la connaissance de l’organisation se conjugue bien avec les connaissances du consultant en matière de secteurs et de tendances clés. 

Si les membres de l’équipe de direction d’une organisation parviennent à la conclusion que seule une transformation complète de la fonction RH est requise, nous leur recommandons de porter attention à l’expérience des employés, de penser comme des entrepreneurs alors qu’ils déconstruisent mentalement leur organisation en unités fonctionnelles et d’évaluer comment ces unités peuvent être regroupées de nouveau selon un nouveau modèle synergétique conçu pour atteindre les objectifs stratégiques. Dans le cadre d’une transformation, la quantité de travail qu’il est possible d’effectuer, et qui devrait l’être avant de s’engager auprès d’un fournisseur de progiciels de gestion intégrés, est colossale et fait souvent la différence entre une réelle victoire et un prétendu « succès ». Lorsque ces éléments d’une conception inspirée et réfléchie sont combinés pour fournir un tout plus grand que la somme des parties, alors cette transformation réelle peut s’opérer. 

Résumé 

Les agences gouvernementales peuvent se transformer pour accélérer le progrès et non le freiner à l’échelle d’un vaste spectre de cas d’utilisation. Les données et la technologie sont la clé de ce nouveau paradigme selon lequel les commettants perçoivent les entités gouvernementales comme des mécanismes de soutien qui leur permettent de faire avancer leurs causes.

Les organisations avisées savent tirer parti des enseignements découlant de leurs connaissances et de leurs renseignements. Elles peuvent percevoir quels sont les besoins sous‑jacents et établir des liens pour mettre en œuvre des solutions utiles. Grâce aux données, il est possible de prendre de meilleures décisions et d’améliorer chaque processus et chaque interaction. Elles apprennent au fur et à mesure. Elles anticipent, elles collaborent et, surtout, elles placent l’humain au centre.

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