Quelle option à l’échéance du REER me convient le mieux?
Vous pourriez avoir de la difficulté à déterminer la ou les options à l’échéance vous convenant le mieux. Vous souhaiterez peut‑être donc discuter avec vos conseillers financiers et fiscaux pour mieux comprendre vos options et les facteurs que vous devriez prendre en considération. Dans certains cas, vous pourrez passer d’une option à une autre à une date ultérieure, mais dans d’autres cas, vous n’aurez pas cette possibilité. Il est donc important que vous compreniez les avantages et les restrictions de chaque option à l’échéance.
Rentes
Les rentes assurent une source de revenu prévisible. Les paiements de revenu doivent vous être versés au moins annuellement, et vous devez inclure le montant total des paiements de rente reçus au cours de l’année dans votre revenu aux fins de l’impôt. Vous ne pouvez pas déterminer le mode d’investissement du montant du revenu puisque celui‑ci est garanti. C’est au fournisseur de produits de rente que revient cette décision dans le cadre de sa propre stratégie de placement.
Si vous ne participez pas au régime de pension d’une entreprise ou que vous n’avez aucune autre source de revenu qui assure des paiements prévisibles, une rente pourrait constituer une bonne option à l’échéance.
En règle générale, les versements de rente cessent au décès du rentier. La société qui verse les paiements de rente, habituellement une société d’assurance‑vie, assume les risques financiers si le rentier vit plus longtemps que prévu. Si le rentier décède prématurément, il perd généralement le droit de recevoir d’autres paiements de rente. Il est possible de faire en sorte que les paiements se poursuivent pendant toute la vie de l’époux ou du conjoint de fait survivant ou encore pendant une période minimale garantie. Cependant, ces options ont un coût, qui réduit le montant de chaque paiement de rente que vous recevrez.
Vous craignez peut‑être d’épuiser votre épargne de votre vivant, particulièrement si les gens ont tendance à vivre vieux dans votre famille. Dans ce cas, un nouveau type de rente, la rente viagère différée à un âge avancé (« RVDAA »), peut constituer une option intéressante pour compenser ce qu’on appelle le risque de longévité. Vous pouvez utiliser les fonds de votre REER ou FERR pour acheter une RVDAA.
La RVDAA est une rente viagère, mais vous pouvez différer le début des paiements aussi longtemps que vous le voulez, jusqu’à la fin de l’année de votre 85e anniversaire. Au cours de toute année suivant l’achat d’une RVDAA, sa valeur est exclue du calcul du montant minimal que vous devez retirer de votre FERR.
La RVDAA d’un particulier est assujettie, relativement à un régime admissible particulier, à un plafond à vie correspondant à 25 % de la somme de la valeur de tous les biens (sauf la plupart des rentes) détenus dans le régime admissible à la fin de l’année précédente, et de tous les montants du régime admissibles ayant servi à acheter des RVDAA au cours des années antérieures. De plus, un particulier est également assujetti à un plafond global à vie en dollars relatif aux RVDAA pour l’ensemble des régimes admissibles (170 000 $ pour 2024). En cas de dépassement du plafond à vie relatif à votre RVDAA, l’excédent peut être assujetti à un impôt de pénalité de 1 % par mois.
FERR
Si vous avez d’autres sources de revenu de retraite garanti ou que vous êtes à l’aise d’assumer personnellement le risque de placement, un FERR est une option à l’échéance qui pourrait vous convenir, soit seul ou jumelé à une rente.
Les FERR vous permettent de continuer d’investir, en report d’impôt, l’argent que vous avez épargné en vue de la retraite dans les mêmes types de placements que ceux que vous pouviez faire dans le cadre de votre REER. Le fait de choisir un FERR peut augmenter votre risque de placement comparativement à une rente, qui assure un revenu prévisible, mais le FERR vous offre également la possibilité de continuer d’accroître votre actif, augmentant ainsi votre revenu de retraite dans l’avenir.
Chaque année, vous devez retirer un montant minimal de votre FERR. Au cours de l’année, si vous avez besoin d’un revenu additionnel, vous pouvez également effectuer des retraits additionnels, peu importe le montant. Tous les paiements provenant d’un FERR doivent être inclus dans votre revenu aux fins de l’impôt. Le montant minimal que vous devez retirer de votre FERR est déterminé par un facteur de retrait minimal, lequel correspond à un pourcentage de la valeur de votre FERR au début de chaque année. Le facteur de retrait minimal d’un FERR augmente chaque année en fonction de l’âge du rentier, jusqu’à un maximum de 20 % pour une personne de 95 ans et plus.
En règle générale, au moment de votre décès, vous êtes, aux fins de l’impôt, réputé avoir reçu la valeur des biens détenus dans votre FERR immédiatement avant votre décès. Par conséquent, la valeur sera incluse dans votre déclaration de revenus pour l’année du décès. Cependant, plusieurs exceptions permettent de reporter l’impôt, par exemple si votre époux ou conjoint de fait est nommé à titre de « rentier remplaçant » dans la documentation du FERR, ou s’il choisit de transférer les fonds dans son propre FERR.
Que dois‑je savoir de plus sur les FERR lorsque je choisis une option à l’échéance?
Si vous envisagez de transférer les fonds de votre REER qui arrive à échéance dans un FERR, vous devez connaître quelques autres caractéristiques.
Le retrait minimal pour un FERR est calculé selon une formule basée sur votre âge au début de chaque année. Au moment d’établir votre FERR, vous pouvez faire un choix ponctuel d’utiliser l’âge de votre époux ou conjoint de fait (si celui‑ci est plus jeune que vous) pour déterminer le retrait minimal exigé chaque année. Ce choix diminuera le montant minimal que vous devez retirer du FERR, de sorte que l’impôt sera reporté encore plus longtemps sur le revenu gagné sur l’argent restant dans le régime. Bien sûr, vous pouvez quand même en tout temps faire des retraits additionnels.
L’exemple suivant illustre l’avantage d’utiliser l’âge de l’époux ou du conjoint de fait plus jeune pour calculer les retraits minimums exigés d’un FERR. Supposons que vous atteignez l’âge de 71 ans en 2024 et que vous investissez 200 000 $ cette année‑là dans un FERR produisant un rendement de 4 % en 2024 et au cours de chaque année suivante. Supposons également que votre époux ou conjoint de fait atteint l’âge de 68 ans en 2024 et que vous décidez d’utiliser son âge pour calculer les montants minimaux devant être retirés. Au début de 2034, il vous restera un excédent de plus de 9 000 $ par rapport à la valeur qu’aurait votre FERR si vous aviez décidé d’utiliser votre âge pour calculer les montants minimaux.
Retenues fiscales dans le cadre d’un FERR
Si vous retirez uniquement le montant minimal exigé de votre FERR chaque année, aucune retenue d’impôt n’est effectuée à l’égard des montants que vous recevez. Comme le montant des retraits doit être inclus dans votre revenu pour l’année aux fins de l’impôt, vous pourriez devoir payer de l’impôt lorsque vous produirez votre déclaration de revenus ou faire des acomptes provisionnels additionnels.
Si vous retirez plus que le montant minimal exigé, une retenue d’impôt à la source sera effectuée à l’égard de l’excédent selon les taux indiqués ci‑après4. Ainsi, le montant que vous recevrez sera diminué des retenues d’impôt.