Au fil de l’évolution de leurs activités, les organisations reconnaissent qu’il est de plus en plus important d’établir des relations positives et de collaborer efficacement avec les communautés autochtones. Cela revêt une importance toute particulière pour le secteur de l’énergie et des ressources naturelles canadien, vu les réserves de ressources naturelles considérables que comptent toutes les régions du pays et l’importance grandissante de les exploiter de façon responsable, ainsi que d’atténuer les répercussions environnementales et sociétales découlant de l’exploitation de telles réserves. À la lumière d’événements récents, et comme le font ressortir diverses études de cas exposées dans le présent rapport, il faut notamment obtenir au préalable un consentement libre et éclairé des communautés autochtones visées et s’assurer de leur participation.
Au fil de ses mandats et de ses interactions avec les clients et grâce à ses leaders responsables des relations avec les Autochtones et à son Conseil des professionnels autochtones, EY Canada a effectué une recherche sur l’importance d’établir des relations positives avec les Autochtones et produit ce rapport pour aider les entreprises à monter un dossier de décision en vue de justifier les investissements dans l’établissement d’une collaboration significative avec les communautés autochtones.
Les entreprises du secteur de l’énergie et des ressources naturelles qui établissent des relations efficaces avec les communautés autochtones en tirent de nombreux avantages, dont nous discutons en détail dans ce rapport. Entre autres avantages, il convient de mentionner les suivants : rehaussement de la performance organisationnelle à l’égard des facteurs environnementaux, sociétaux et de gouvernance (ESG) et des questions de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI), accroissement des investissements (sources de financement publiques et privées, investissements provenant d’agences gouvernementales, subventions et mesures incitatives), établissement d’un bassin de main‑d’œuvre élargi et plus diversifié, renforcement de la crédibilité et de la confiance, et réalisation de progrès au chapitre de la réconciliation.
Par ailleurs, les entreprises qui ne travaillent pas au renforcement de leurs aptitudes à cultiver des relations avec les Autochtones s’exposent à tout un éventail de coûts et de risques, notamment en matière d’atteinte à la réputation, de perte de crédibilité et de confiance dans la société en général, de report ou d’annulation de projets et d’instauration d’une culture organisationnelle exclusive.
Les relations que les entreprises entretiennent avec les groupes autochtones du Canada, de même que les ententes qu’elles concluent avec eux, ont beaucoup évolué au cours des dernières décennies. Il reste néanmoins qu’un grand nombre d’entreprises ne savent pas comment établir une collaboration efficace, significative et équitable avec les groupes autochtones.
Une étude visant à déterminer le niveau d’engagement de plus de 500 moyennes et grandes entreprises canadiennes évoluant dans divers secteurs d’activité a révélé que 85 % d’entre elles sont « démobilisées » en ce qui concerne l’établissement d’un dialogue avec les communautés autochtones, de même qu’en ce qui a trait à leur niveau de sensibilisation et de préparation, à leurs stratégies, aux consultations et aux partenariats.1
Les entreprises qui souhaitent améliorer leurs aptitudes à établir des relations avec les Autochtones doivent prendre en considération les éléments suivants :