Les dirigeants d’entreprises minières d’envergure mondiale sondés aux fins du rapport d’EY sur les dix principaux risques et possibilités d’affaires en 2022 dans le secteur des mines et métaux considèrent que les risques liés aux facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), à la décarbonisation et à l’acceptabilité sociale des activités sont les trois principaux risques auxquels les entreprises devront faire face au cours des 12 prochains mois.
« Il est clair que la raison d’être organisationnelle, la création de valeur à long terme et le développement durable ne sont plus de simples compléments au cours normal des activités d’une entreprise et qu’il s’agit de dimensions qui en font désormais partie intégrante, explique Patrick Bertrand-Daoust, leader du secteur Mines et métaux d’EY pour l’Est du Canada. Les entreprises qui sont en mesure de démontrer qu’elles mènent leurs activités en défendant l’intérêt supérieur d’un grand groupe de parties prenantes peuvent s’assurer du maintien de l’acceptabilité sociale de leurs activités, tout en dégageant un avantage concurrentiel dans la course à l’obtention de capitaux et de nouveaux actifs. »
Bien que les débats actuels sur le marché soient axés dans une large mesure sur la transition énergétique et le processus de décarbonisation, 25 % des dirigeants d’entreprise sondés considèrent que les risques liés aux enjeux environnementaux et sociaux figurent parmi les principaux risques pour leur entreprise, ce qui est révélateur d’une diversification des attentes à l’égard d’enjeux qui sont au cœur des préoccupations actuelles, tels que la dégradation de la biodiversité, les répercussions qui en découlent pour la société et la gestion des ressources en eau. En réaction à ces enjeux, les entreprises minières affirment s’être engagées dans un processus d’intégration des facteurs ESG à leur stratégie organisationnelle, à leur processus de prise de décisions et à leurs rapports à l’intention de leurs parties prenantes.
« Étant donné l’étendue des enjeux auxquels les entreprises du secteur des mines et métaux continuent de faire face et les innombrables normes d’information auxquelles elles doivent se conformer, il est de plus en plus difficile pour elles de savoir à quoi s’en tenir dans la gestion des facteurs ESG, soutient Patrick Bertrand-Daoust. L’essor attendu des investissements dans des projets de transformation numérique et d’innovation sera déterminant pour ces entreprises, qui pourront en tirer parti de façon à diversifier leurs activités et à se démarquer sur le marché, tout en s’attaquant à des risques émergents en s’appuyant sur une raison d’être plus englobante, en offrant de meilleures conditions de santé et de sécurité dans leurs installations, en favorisant la transition vers un bilan carbone de zéro émission nette, en générant des extrants plus respectueux de l’environnement ou en appliquant les mesures ESG de plus en plus nombreuses que requièrent les marchés financiers. »