L’intérêt des consommateurs à l’égard des véhicules électriques (VÉ) a atteint un sommet en 2023, selon le plus récent indice EY de la mobilité des consommateurs. La flambée des prix de l’essence, les préoccupations à l’égard de l’environnement et de nouvelles mesures incitatives des gouvernements poussent 52 % des Canadiens à envisager l’achat d’un véhicule électrique, d’un véhicule hybride rechargeable ou d’un véhicule hybride au cours des prochaines années – une augmentation de 6 % dans les intentions d’achat par rapport à 2022.
« La hausse du coût de la vie prouve aux consommateurs que l’achat d’un VÉ est une option viable et durable, explique Jennifer Rogers, leader, Automobile et transports d’EY Canada. Toutefois, comme les prix de l’essence tendent à diminuer graduellement et tandis que nous retrouvons des conditions économiques de plus en plus favorables et abordables, les fabricants devront poursuivre sur cette lancée et tout mettre en œuvre pour que l’intérêt à l’égard des VÉ perdure au fil du temps. La collaboration entre les fabricants, les entreprises du secteur de l’énergie et tous les ordres de gouvernement sera essentielle pour répondre aux besoins des conducteurs tout en avançant sur la voie de la transition énergétique nationale. »
L’environnement n’est plus le facteur de motivation principal à l’achat
L’enquête révèle que le Canada compte parmi les pays les plus préoccupés quant au coût de la vie, ce qui donne lieu à de nouveaux facteurs de motivation pour les consommateurs acheteurs. Pour la première fois, la hausse des prix de l’essence (49 %) est le premier facteur de motivation lorsqu’il s’agit de passer à un VÉ, devant les préoccupations pour l’environnement (40 %), l’augmentation des pénalités sur les véhicules à moteur à combustion interne (MCI, 24 %), le coût de possession (24 %) et les incitatifs monétaires (23 %).
Les mesures incitatives des gouvernements justifient les coûts supplémentaires à l’achat d’un VÉ
Cette année, 75 % des Canadiens affirment être d’accord pour verser un supplément à l’achat d’un VÉ, et les trois quarts d’entre eux sont prêts à payer jusqu’à 30 % plus cher pour un VÉ qu’ils ne le feraient pour un véhicule à MCI. En partie, cela est attribuable à de récentes mesures incitatives des gouvernements, notamment la stratégie nationale pour la transition énergétique du gouvernement fédéral, qui encourage davantage de consommateurs à opter pour un VÉ plutôt que pour un véhicule à MCI.
Au Canada, il est vrai que l’intérêt pour les VÉ se situe sous la moyenne mondiale de 55 %, mais il dépasse les intentions d’achat des États-Unis (48 %) et de l’Australie (37 %). Ajoutons cependant que les intentions varient d’une région à l’autre. Les répondants de l’Ontario (59 %) et des provinces de l’Atlantique (58 %) ont exprimé les intentions les plus élevées, contrairement à l’Alberta (40 %) et au Québec (43 %), qui se situent à l’autre extrémité du spectre.
« L’adoption des VÉ varie considérablement d’une province à l’autre en fonction des programmes incitatifs et des subventions, précise Rogers. Des programmes incitatifs vigoureux pourraient contribuer à éliminer certaines disparités et à ouvrir la voie à plus d’équité en matière de possession de VÉ, tout en favorisant la transition énergétique à l’échelle nationale. »
Le remplacement de la batterie suscite de nouvelles préoccupations et représente un frein à l’achat
Les prix initiaux continuent d’être le principal frein à l’achat (44 %), en hausse de 6 % par rapport à 2022. En revanche, les préoccupations entourant le nombre limité de bornes de recharge (24 %) ont diminué de 12 % par rapport à 2022. Ces préoccupations se situent sous l’autonomie de la batterie, qui se classe au deuxième rang des préoccupations (35 %). En 2023, deux éléments se sont ajoutés à la liste : 24 % des répondants nous ont confié demeurer plus à l’aise avec les véhicules à MCI qu’avec les VÉ et 24 % ont mentionné que les coûts élevés associés au remplacement de la batterie sont pour eux un frein à l’achat d’un VÉ.