Transcription du balado : Habiliter les employés à créer des applications d’affaires

44 minutes environ / 13 juillet 2021

Simon Hobbs 

Voici le balado d’EY présentant la façon de donner aux employés les moyens de créer des applications d’affaires, donnant des idées à l’intention de l’équipe de leadership d’EY, offrant aux clients l’expertise dont ils ont besoin pour tirer parti des technologies à la fine pointe de Microsoft. Je m’appelle Simon Hobbs. Je vis en Californie et je suis votre hôte. Il y a quelques années, de jeunes diplômés ambitieux disaient souvent qu’ils avaient une bonne idée d’une nouvelle application, une idée originale qui pourrait leur apporter succès commercial et avantages financiers. De nos jours, les chefs de la direction de grandes entreprises bien établies peuvent tirer parti de ce flair entrepreneurial et le cultiver au sein de leur propre organisation au moyen de la technologie la plus récente de Microsoft. Power Apps est une plateforme facile à utiliser qui habilite les employés à utiliser leurs compétences et leur expertise pour devenir des apprentis développeurs qui créent de nouvelles applications puissantes au sein de leur division. Les apprentis développeurs peuvent faire en sorte que leur organisation devienne beaucoup plus agile et s’adapte plus facilement à l’accélération du changement. Nous allons rencontrer deux de ces développeurs les plus entreprenants. Nous vous rappelons que les conversations dans le cadre des balados d’EY ne constituent pas des conseils comptables, fiscaux, juridiques, de placement ou tout autre conseil professionnel. Nous recommandons aux auditeurs de consulter leur propre conseiller. Je vous présente le directeur général de la plateforme Power Apps de Microsoft, Ryan Cunningham, de Seattle. Je suis ravi de faire votre connaissance, Ryan. Merci d’être des nôtres.

Ryan Cunningham 

Je suis ravi d’être ici, Simon. Je vous remercie de prendre le temps de présenter Power Apps durant ce forum exceptionnel.

Hobbs  

De Denver, au Colorado, voici la principale d’EY, Kristie Reid, à la tête de l’équipe de prestation de service à la clientèle d’EY qui réalise l’implantation des applications d’entreprise de Microsoft. Kristie, vous êtes aussi très au courant des technologies à la fine pointe. Bienvenue. Je suis content de vous accueillir ici.

Kristie Reid  

Merci, Simon, de m’avoir invitée. Et merci, Ryan, de nous aider.

Hobbs  

Vous êtes tous les deux les bienvenus. Je voudrais d’abord parler du chemin que nous avons tous parcouru en matière d’applications au cours des 15 dernières années. Les développeurs les utilisent une à la fois pour bâtir le monde interactif qui nous entoure. Ryan, votre biographie sur LinkedIn est époustouflante. Je ne peux m’empêcher de penser que, lorsque vous avez commencé à travailler, les téléphones intelligents avaient déjà fait leur apparition. Les gens de votre génération ne savent pas ce qu’est un monde sans applications.

Cunningham  

Vous avez raison. Dans le cadre de mon premier emploi, j’ai été un acheteur précoce de l’un des assistants personnels numériques de marque Compaq doté d’un stylet. À cette époque, les applications ne faisaient que commencer à être intégrées aux petits appareils. Nous avons parcouru un long chemin depuis, et la technologie a vraiment beaucoup progressé en peu de temps.

Hobbs  

Je l’avoue, au début, je n’avais pas réellement réalisé toute l’ampleur du pouvoir économique absolu que les applications de médias sociaux ou de messagerie pouvaient avoir. Il est véritablement question ici de création de billions de dollars de valeur boursière. En raison de la controverse entourant les assistants personnels dont tout le monde a certainement entendu parler, compte tenu de votre solide expérience en consultation, la révolution, si l’on peut dire, déclenchée par les applications nous a menés vers ce que vous aviez prévu.

Reid  

Pour être franche, je suis constamment renversée par la manière dont ces applications continuent de révolutionner non seulement des entreprises, mais des secteurs entiers. Tout le monde se rappelle sûrement plein d’éléments qui ont été révolutionnés, n’est‑ce pas? Je n’aurais jamais imaginé que cette révolution pouvait aller si loin. Mais je suis très heureuse d’en faire partie.

Hobbs  

Ryan, donnez‑moi quelques exemples d’applications que vous utilisez dans votre vie personnelle, lorsque vous n’êtes pas au travail. Est‑ce que vous concevez vos propres applications? Je présume, oui. Vous êtes le responsable du produit?

Cunningham  

Oui. Avant l’enregistrement, nous discutions de navigation de plaisance et du plaisir d’être sur l’eau. Vous seriez surpris de connaître le nombre d’applications qui existent pour la navigation. Nous avons fait l’acquisition d’une petite maison dans le Puget Sound, dans la région du Grand Seattle. J’ai des applications qui me permettent de surveiller les marées, la vitesse des vents et les navires géants qui circulent dans le canal. J’ai même commencé à développer mes propres applications puissantes pour regrouper toutes ces données et en tirer des informations utiles pour les gens de la localité où je vis. En raison de la multitude d’interfaces de programmation à notre disposition et d’outils de développement qui s’y ajoutent, il est aujourd’hui très facile de tout emboîter pour créer des expériences personnalisées, comme survivre à une descente de rivière en canot ou révolutionner l’industrie de la logistique. En fin de compte, elles peuvent sembler similaires.

Hobbs  

Kristie, dans votre profil LinkedIn, vous dites aimer skier, faire de la voile et découvrir de nouveaux aliments surprenants. Avez-vous aussi des applications pour ça?

Reid  

Bien sûr. Je veux en fait voler l’application de Ryan pour la navigation quand elle sera prête. Mais j’ai une application préférée, qui fait le suivi de toutes nos sorties en ski, du nombre de pistes que nous avons descendues, de la distance parcourue. Pour être honnête, je n’arrive plus à rivaliser avec mes enfants. Les applications que nous utilisons permettent également de connaître la vitesse maximale atteinte. Si ma vitesse maximale se rapproche ne serait‑ce que pendant une seule seconde de celle atteinte par mes enfants, cela signifie que je peux encore rivaliser avec eux dans ce domaine. 

Hobbs  

Super. Ryan, soyons clairs. La révolution dont vous êtes un des moteurs consiste à développer des applications qui éliminent le besoin de programmation complexe, ce qui plaide en faveur d’un nouvel environnement à faible code ou sans code. C’est bien ça? Comment expliquez‑vous cela en termes pratiques?

Cunningham  

C’est une bonne question. Ce n’est pas nouveau. Les développeurs s’efforcent depuis longtemps de repousser les limites de ce que leurs logiciels peuvent faire pour eux. Microsoft est l’entreprise qui a développé Excel il y a 35 ou 36 ans, et les gens l’utilisent depuis longtemps pour créer leurs propres solutions. En fait, la création d’un environnement à faible code répond aux besoins du monde moderne, un monde où les gens stockent un volume important de données dans le nuage, possèdent de nombreux appareils et tirent des informations précieuses de diverses sources en temps réel. En fait, la création d’un environnement à faible code répond aux besoins du monde moderne, un monde où les gens stockent un volume important de données dans le nuage, possèdent de nombreux appareils et tirent des informations précieuses de diverses sources en temps réel. La capacité de stocker les données sur mon téléphone, de les connecter à celles que j’utilise dans le cadre de mon travail et de les assembler moi‑même, voilà ce sur quoi nous nous concentrons véritablement pour habiliter les gens à avancer.

Hobbs

Et quel est le point de vue chez EY, Kristie? Comment expliquez‑vous à vos clients qu’il est facile pour les employés de créer des applications mobiles ou de concevoir des sites Web au moyen de simples fonctionnalités glisser‑déposer?

Reid  

Par exemple, personne ne voudrait que je fasse de la programmation, surtout personne de notre équipe de développement. Ce que ces outils nous permettent réellement de faire, c’est de nous asseoir avec notre client et de concevoir ces applications en collaboration avec lui. Nous pouvons réaliser un projet pilote et lui montrer, au moyen de ces fonctionnalités glisser‑déposer, à quoi ressembleraient ces applications dans leur état final et ensuite remettre ces applications entre les mains des membres de l’équipe de développement qui, au moyen de Visual Studio ou d’un autre outil de leur choix, feront en sorte que tous les intégrations et échanges complexes de données soient réalisés en arrière‑plan. Mais seulement lorsque le client aura déjà réalisé quel est tout le potentiel de l’application.

Hobbs  

Ryan, dans quelle mesure avez‑vous réussi à habiliter les gens qui ont des compétences techniques minimales?

Cunningham

Nous avons beaucoup progressé. Je ne mentirai pas : développer une application puissante n’est pas aussi facile que faire une présentation PowerPoint, ce qui vient naturellement à de nombreuses personnes. Mais c’est certainement beaucoup plus facile qu’obtenir un diplôme en sciences informatiques. C’est probablement en raison des outils d’apprentissage. Prenons l’exemple de Photoshop pour la modification de photos qui est très accessible pour un vaste éventail de novices et que même les professionnels utilisent, selon Kristie. Avec une bonne dose de passion et de volonté d’apprendre, vous pouvez commencer par des choses simples qui peuvent devenir de plus en plus complexes à mesure que votre apprentissage progresse, et même transférer le résultat de vos travaux à un développeur qui sera davantage en mesure d’achever le projet. L’extensibilité de l’outil est essentielle. Des agents de sécurité dans les aéroports aux professeurs de l’école primaire, en passant par d’anciens camionneurs, n’importe qui peut mettre la main sur ces outils et, grâce à l’autoapprentissage, devenir très productif en matière de développement d’applications puissantes.

Hobbs  

Tout cela a une incidence réelle sur la reconversion professionnelle. Donc, parlons de ce sujet, étant donné qu’il est évident que l’économie est aux prises avec des problèmes structurels. Kristie, si vous habilitez des employés qui exercent leurs activités à l’extérieur des limites traditionnelles de la fonction TI d’une grande organisation à développer des applications, reconnaissez‑vous également que les écosystèmes de TI existants évoluent trop lentement, souvent pour des raisons hors du contrôle de la fonction TI? Quelle fonction TI ne se justifierait pas en disant qu’elle manque de ressources humaines et financières?

Reid  

Absolument. J’ai travaillé dans des fonctions TI d’entreprise pendant plusieurs années. C’était frustrant de ne pas pouvoir répondre à la demande de tous nos clients et à leurs questions, surtout lorsque ces questions avaient une grande valeur et étaient importantes. Au lieu de cela, les avancées dans le travail sont poussées par les demandeurs les plus démonstratifs. Par conséquent, dans ce genre de situation, les entreprises s’égarent et créent leur propre fonction TI parallèle et, inévitablement, l’équipe de TI de l’entreprise doit se charger du soutien et de la maintenance de ces outils, même si elle ne dispose pas des ressources pour pouvoir les gérer ou que ces membres n’ont pas été recrutés pour le faire. L’un des avantages de la normalisation des outils, comme les plateformes, par les entreprises réside dans le fait que, si les compétences requises existent déjà en interne, l’entreprise peut être encouragée à créer ses propres applications et à répondre à ses propres besoins. Mais elles peuvent toujours se fier à la fonction TI pour obtenir le soutien requis, parce qu’elles disposent déjà de professionnels des TI en place possédant les compétences voulues, même si ces professionnels ne sont pas aussi nombreux que requis.

Hobbs  

De votre point de vue, Ryan, où les problèmes dont parle Kristie mènent‑ils? Est-il courant pour les divisions d’acheter leur propre module d’extension si la fonction TI leur précise que cela prendra des mois pour l’obtenir pour eux?

Cunningham  

Les divisions, quand elles sont sous pression, résolvent pratiquement toujours leurs problèmes elles‑mêmes. Vrai? C’est le nœud du problème. Toutes les unités fonctionnelles sur la planète sont soumises à des pressions énormes de la part de la direction qui veut qu’elles fassent plus avec moins et fassent bouger les choses, surtout l’an dernier, quand des pressions considérables étaient exercées sur chaque fonction TI sur la planète pour qu’elle assure la conformité et la sécurité et qu’elle soit plus efficace. Ce qui est source de conflits. Si nous ne modifions pas les aspects financiers du développement des logiciels de façon fondamentale, le problème demeure entier. Ultimement, la fonction TI ne peut pas agir seule. L’entreprise dans son ensemble doit se rendre compte qu’elle doit faire appel à plus de professionnels qui pourront avoir accès à une seule plateforme sécurisée et gouvernable. Il est possible de résoudre un grand nombre de ces problèmes et de mettre fin à la présence de la fonction TI parallèle dans les divisions.

Hobbs  

Je voudrais examiner cette question plus en profondeur, Kristie. Combien de fois, quand vous avez un nouveau client et que vous examinez son système de TI, constatez‑vous que son système correspond à la mosaïque de solutions à laquelle Ryan faisait référence? Quels sont les défis courants si l’on veut faire bouger les choses chez le client?

Reid 

La plupart du temps, oui. Les entreprises doivent d’abord se concentrer sur l’élaboration d’une stratégie en matière de données. Comment peuvent‑elles s’assurer qu’elles n’aggravent pas le problème de manière exponentielle en copiant des données dans des systèmes encore plus disparates et en ajoutant des points d’intégration qu’elles doivent maintenir? À plus long terme, les entreprises qui veulent tirer des informations de ces données doivent se tourner vers l’intelligence artificielle. Et la stratégie en matière de données est l’assise pour le faire. Une fois que tout cela est en place, tous les apprentis développeurs ou professionnels peuvent développer leurs applications en se fiant aux données de l’entreprise dont ils ont besoin. Ils peuvent également augmenter ces données et les utiliser à leur maximum , contrairement à ce qu’ils font souvent présentement, soit exporter les données dans Excel en ajoutant une colonne, de sorte que les données se retrouvent enfouies dans le disque dur de quelqu’un d’autre plutôt que d’être disponibles pour le reste de l’entreprise.

Cunningham  

Kristie, cette observation est tellement pertinente. Ça se produit tout le temps chez nos clients. Un de nos clients, qui est chef de la fonction TI de son entreprise, était très sceptique à l’égard des applications à faible code, mais en est devenu un ardent défenseur dans son entreprise, et a plaisanté en disant qu’il avait adopté les applications à faible code quand il avait réalisé qu’un marché libre très réglementé est généralement préférable à un marché noir. Au bout du compte, en offrant aux unités fonctionnelles une plateforme sur laquelle elles peuvent résoudre leurs propres problèmes et importer leurs données, vous pouvez commencer à partager ces données dans un seul endroit, ce qui permet aux employés de ne pas avoir à extraire les données d’un système central pour les importer dans une feuille de travail Excel. Nous constatons que les grandes entreprises commencent à adopter cette façon de faire à mesure qu’elles réalisent les avantages qui y sont associés.

Hobbs  

Ryan, expliquez‑moi comment fonctionne le processus qui consiste à remettre le pouvoir entre les mains des apprentis développeurs.

Cunningham

Avec plaisir. Les apprentis développeurs qui utilisent Office 365 ou Microsoft 365 ont déjà cette capacité. Si, à titre d’utilisateur, j’ai accès à l’équipe SharePoint Online et à Excel, Power Apps et Power Platform ne sont qu’une partie de ces expériences utilisateur. C’est facile de commencer en utilisant les données qui existent déjà dans Office 365. Ces données sont fiables puisqu’elles sont régies par les politiques de prévention des pertes de données et que l’organisation y a accès au moyen du répertoire actif. Les apprentis développeurs peuvent donc commencer avec ce dont ils disposent déjà. Lorsque la fonction TI intervient, elle commence par surveiller et évaluer l’utilisation des données et évalue les applications qui sont en cours de développement, leurs points forts et leurs faiblesses. Elle intègre également des options plus sophistiquées et cherche des occasions d’établir des liens entre l’utilisation de la plateforme aux fins de productivité personnelle et les besoins réels de l’entreprise et les données commerciales plus sensibles. En général, les clients choisissent de réaliser un projet en faisant une utilisation avancée de la plateforme, demandent l’aide d’un partenaire de choix comme EY et apprennent le fonctionnement de la plateforme. Dans d’autres cas d’utilisation, ils commencent à investir dans une stratégie misant sur un centre d’excellence, pour surveiller et encourager la nouvelle tendance en matière de développement amateur dans l’organisation, et à former ces développeurs.

Hobbs 

Je voudrais souligner, pour les gens que l’actualité économique intéresse, que Microsoft génère, grâce à Office 365, les revenus récurrents les plus importants de l’histoire. D’après ce que vous venez de dire, en plus du fait que Microsoft y ajoute d’autres fonctionnalités, ce qui est vraiment important, je crois pour la position que l’entreprise va occuper dans l’avenir. Kristie, que pensez‑vous de ce que Ryan vient de décrire, à savoir que les gens ont grâce à vous plus de possibilités que jamais de briller et de mieux faire leur travail pour le bienfait de tous? 

Reid  

Je suis d’accord qu’il faut habiliter les apprentis développeurs ou les utilisateurs de l’entreprise à faire l’apprentissage de nouveaux outils, ce qui les motive non seulement à continuer à progresser professionnellement, mais également à améliorer les processus avec lesquels ils sont familiers et qui font partie de leur quotidien. Et à faire en sorte que ces processus soient plus efficaces. Par le passé, on ne leur avait jamais demandé comment ils pouvaient mieux accomplir leurs tâches. Ils prennent ces outils et apprennent à s’en servir eux‑mêmes sans avoir besoin de demander à quelqu’un d’autre de développer l’outil selon les exigences de l’entreprise. Ils peuvent ainsi sortir des sentiers battus sans demander d’aide ou de soutien.

Hobbs 

Ryan, permettez‑moi de revenir sur une observation que vous avez mentionnée à plusieurs reprises sans vous y attarder, à savoir où cela mène les professionnels des TI. Vous semblez dire qu’ils font bien partie de la boucle décisionnelle.

Cunningham  

En fait, c’est plutôt l’inverse. La fonction TI joue un rôle crucial en faisant en sorte que les applications à faible code aient leur place dans l’organisation et soient réellement bien plus que cela, qu’elles représentent une énorme possibilité. Certains membres de la fonction TI chez nos clients ont fait économiser à leur entreprise des dizaines de millions de dollars en habilitant le développement amateur d’applications à faible code et en permettant de créer des solutions qui ne l’auraient pas été autrement par des développeurs de logiciels possédant l’expertise voulue à qui il ne serait pas venu à l’idée de développer une telle solution, même s’ils étaient disponibles pour réaliser le projet. Ça va au‑delà de la protection de l’entreprise et de sa sécurité. C’est, pour la fonction TI, une possibilité incroyable d’accomplir sa mission première, qui est de doter l’entreprise de la technologie dont elle a besoin, une technologie conforme, extensible et sécuritaire.

Hobbs  

La question évidente, c’est comment peut‑on faire en sorte que ce ne soit pas le Far West, comment créer le cadre ou la structure appropriés pour canaliser toute cette énergie qui sera libérée? Comment les entreprises peuvent‑elles conserver un semblant de contrôle? Où sont les garde‑fous?

Reid  

Nous aidons de nombreuses entreprises à se démarquer en dehors des centres d’excellence, comme Ryan l’a mentionné. Outre la sécurité et les contrôles dont parlait Ryan, et outre la formation, il y a aussi les communications. Comment ces outils doivent-ils être utilisés et à quel moment? Et quand faut‑il acheter une application prête à l’emploi? Et qui fournira le soutien pour ces outils? Si un membre de l’équipe de comptabilité développe une application que 200 autres personnes commenceront soudainement à utiliser puis quitte l’entreprise, qui se chargera de la maintenance de cette application devenue un élément essentiel d’un processus d’affaires ou de l’entreprise? Le but de cette structure, c’est d’assurer que nous continuons de respecter les lignes directrices requises du point de vue de la gouvernance des TI, sans nuire à l’innovation qui peut être stimulée dans le bon environnement.

Hobbs  

Ryan, comment le chef de l’information peut‑il savoir que les applications sont correctement développées, qu’elles sont efficaces, qu’elles ne ralentissent pas le serveur?

Cunningham  

C’est une question qui est appropriée pour toutes les plateformes logicielles. C’est particulièrement important pour une plateforme à faible code, et c’est très lié à l’idée d’encourager l’innovation, mais aussi de la surveiller de près et de la gérer. Il est important que les employés puissent commencer à utiliser la plateforme en ayant recours à des sources de données et à des outils qu’ils connaissent bien. Il faut faire le suivi des innovations, non seulement de leur utilisation, mais également de leur performance en matière de stabilité et de fiabilité au moyen d’outils de surveillance et des ressources en place qui peuvent apporter leur soutien en cas de problème. Au bout du compte, c’est la clé qui explique comment un centre d’excellence fait la promotion de l’excellence et de la responsabilité, et des applications qui deviennent essentielles pour leur division ou l’ensemble de l’entreprise. Le produit est doté d’un vaste éventail de capacités permettant de le faire, y compris une capacité riche d’analyse statique qui peut détecter automatiquement les problèmes de performance et de stabilité d’une application, des outils pour déboguer comme Power Apps, afin de trouver ce qui ne fonctionne pas, des outils de surveillance afin de déterminer combien de personnes se sont connectées à l’application et quelle était la vitesse de connexion, et combien d’erreurs ont été constatées. Il existe un grand nombre d’outils à leur disposition. Le défi est de les rendre opérationnels et d’aider les gens à les utiliser correctement à grande échelle. Voilà le rôle véritable qu’un centre d’excellence doit jouer dans le cadre du déploiement de la plateforme à grande échelle.

Hobbs 

Le centre d’excellence Power Platform. Quelle bonne idée! Kristie, c’est une idée à laquelle Microsoft et vous travaillez, n’est-ce pas? 

Reid  

Oui.

Hobbs  

Donnez‑moi votre avis là‑dessus.

Reid  

Les entreprises mettent sur pied toutes sortes de centres d’excellence, n’est‑ce pas? Ici, ce qui est différent, selon moi, c’est qu’il s’agit plutôt d’un centre de l’habilitation et non d’un centre d’excellence, l’objectif étant véritablement d’habiliter le développement novateur. C’est un virage considérable par rapport à la perception qu’en ont traditionnellement les entreprises. Si ce changement de culture n’est pas orchestré par la direction, si aucun dirigeant ne nous dit que nous devons changer la manière dont les applications sont développées et que nous devons automatiser les processus au sein de l’entreprise, alors nous nous retrouverons pris dans le même cycle de développement des applications que par le passé, n’est‑ce pas?

Hobbs 

Ryan, vous avez attiré mon attention sur le fait que Power Apps est incorporé dans Teams de Microsoft. Pourquoi est‑ce important? Cette expression, « sans limites », que signifie‑t‑elle?

Cunningham

Il y a deux grandes questions importantes qui sont liées, mais tout de même distinctes. Il est essentiel que Power Platform soit incorporé à Teams parce que, depuis les 18 derniers mois, Teams est le seul milieu de travail pour des millions de personnes. Et un grand nombre des processus de l’entreprise ont été intégrés à ce cadre grâce auquel nous conversons actuellement. Il était tout aussi essentiel de pouvoir intégrer des processus d’affaires, développés par des amateurs et mis au point par des professionnels, à ce cadre pour nous permettre de nous adapter aux conditions de télétravail et au modèle hybride de travail qui est le nôtre aujourd’hui et le sera également pendant un certain temps. « Sans limites » signifie que la plateforme a des capacités illimitées permettant de transformer une application simple en application sophistiquée. Le défi qui était commun aux plateformes à faible code dans le passé, c’est qu’elles étaient géniales pour certains cas d’utilisation finale. Mais la sophistication a ses limites, qui semblent parfois insurmontables, et en raison de ces limites ces solutions doivent souvent être complètement repensées dans un environnement autre qu’à faible code par des professionnels, de sorte qu’une grande partie de la valeur associée à l’environnement à faible code est perdue. Quand on parle de « sans limites », on fait référence à l’extensibilité et à la sophistication, à la capacité de partir d’une solution très simple développée par un développeur amateur et, grâce à l’ajout de composants, de pouvoir la mettre à niveau et la transformer en solution plus complexe et robuste, toujours à faible code. C’est la capacité d’intégrer une composante créée par un développeur, comme une source de données mise à jour par un professionnel, ou une expérience utilisateur créée par un développeur à l’environnement à faible code et de ne pas perdre tous les avantages obtenus depuis la création.

Reid  

Le message important pour les équipes de développement, Ryan, c’est qu’elles doivent comprendre que nous n’éliminons pas la possibilité d’avoir recours aux développeurs pour ces types d’applications. Nous habilitions les apprentis développeurs ou les utilisateurs de l’entreprise à créer leur propre cas d’utilisation de base et à faire appel au développeur professionnel pour qu’il passe après eux et élargisse la portée de cette solution d’entreprise.

Hobbs  

Kristie, qu’est‑ce qui vous rend le plus fière dans cette situation?

Reid  

Je vais prendre l’exemple d’EY. Nous utilisons la Power Platform de trois manières différentes. Évidemment, pour développer et implanter des outils pour nos clients. Nous en avons déjà parlé. Mais nous l’utilisons aussi en interne. D’abord, pour en revenir aux clients, un grand nombre des plateformes que nous créons sont offertes à nos clients à titre de services gérés, en plus de Power Platform, de sorte que nous nous assurons d’être aussi efficaces et efficients que possible pour les clients qui externalisent une partie de leurs processus à des organisations comme EY. Autre chose, nous avons également mis sur pied un programme complet, la plateforme collaborative d’automatisation, qui encourage tous les employés d’EY à présenter leurs idées sur la manière d’automatiser ou de simplifier les processus d’affaires. Ce groupe est chargé de trouver des développeurs pour qu’ils créent des applications ou automatisent les processus, pour que nous commencions à réaliser des gains d’efficacité en interne. Le jumelage des idées et de la volonté des jeunes d’acquérir de nouvelles compétences dans notre organisation pour nous faciliter la vie, la mienne tout particulièrement, et nous aider à économiser du temps a donné des résultats très probants.

Hobbs  

Ryan, quels sont les cas d’utilisation les plus courants?

Cunningham  

Il y a des organisations où des applications de puissance ne cessent d’être créées, que ce soit pour des utilisations dans des secteurs précis ou pour divers cas d’utilisation, mais la plupart s’appliquent à la situation courante selon laquelle un processus précis sur mesure est requis pour faire le travail. Il n’y a pas de logiciel prêt à l’emploi d’automatisation d’un processus manufacturier qui permette de faire fonctionner de la machinerie lourde hors réseau, ou d’aider quelqu’un à réparer une éolienne ou un ascenseur ou une gaine d’ascenseur, de vérifier si un produit a été livré à temps ou si une installation est prête à être mise en service. Il y a encore tellement de processus qui ont vraiment été négligés traditionnellement dans les entreprises en exploitation, en raison de l’absence de logiciels personnalisés, et bon nombre d’entre eux reposent toujours sur des bouts de papier ou des planchettes à pinces, ou sont encore majoritairement manuels. La capacité de moderniser rapidement ces processus permet non seulement de réaliser des économies pour les clients et d’améliorer l’efficacité, elle facilite la vie des employés qui veulent mieux accomplir leurs tâches. Et c’est vraiment génial de pouvoir faire participer ces employés à l’amélioration de l’expérience. Tout à fait génial.

Hobbs  

Revenons en arrière, étant donné que c’est vraiment radical. Il s’agit de libérer le capital humain inexploité, de libérer une valeur considérable au sein de l’entreprise. Pour y parvenir, Kristie, il faut, si on aime parcourir des sentiers inexplorés, quasiment encourager les employés à participer en ayant recours à une base émotionnelle. C’est une façon différente de parler aux groupes d’employés, j’imagine.

Reid  

Oui, absolument. Le principe de base, c’est de mettre l’humain au centre de la conception. Nous avons adopté une stratégie qui est en place depuis un moment et que nous appelons la « transformation réalisée ». C’est l’une de nos valeurs de base. L’innovation à grande échelle et le déploiement rapide de technologies sont d’autres valeurs de base qui, je crois, appuient ce que Ryan et son équipe font. Il s’agit en fait d’avoir la capacité de créer rapidement des applications qui peuvent être déployées à l’échelle des organisations, plutôt que de demander à des personnes seules de réaliser des gains d’efficacité. Une partie de ce concept s’articule véritablement autour des principes de la conception créative et de la manière dont les idées des gens sont regroupées autrement que par le moyen traditionnel qui consiste à leur demander ce qu’ils veulent. Souvent, ils ne le savent pas, jusqu’à ce qu’ils vous fassent part de leurs idées créatives et que vous les ameniez à penser à ce que nous pouvons faire pour améliorer leur mode de vie.

Cunningham

Kristie, vous avez raison, ce qui se passe aujourd’hui, c’est beaucoup plus que le changement dans la manière dont les logiciels sont conçus au moyen de bits et de codes. Il s’agit aussi d’un changement dans la manière dont les humains utilisent les processus. Nous nous sentons parfois coupables parce que seule la technologie compte. Et parce que l’expertise est uniquement technologique. La vérité, c’est qu’il faut une vaste expertise pour savoir comment utiliser efficacement une application de demande de prêt et pour savoir comment faire fonctionner efficacement de la machinerie lourde. Et nos méthodes pour tirer parti de cette expertise étaient traditionnellement très limitées, n’est‑ce pas? Ces deux mondes ne peuvent véritablement utiliser le même ensemble d’outils logiciels pour fonctionner. Dans un environnement traditionnel de développement de logiciels, il faut beaucoup de temps pour comprendre quel est le meilleur processus d’affaires et pour que les ingénieurs en logiciels le comprennent, en nous laissant espérer que le résultat soit positif. L’aspect transformationnel de Power Platform, c’est que ces ingénieurs peuvent tous travailler en collaboration et mettre leur expertise en commun. Les deux sont nécessaires. Cela rend leur façon d’interagir beaucoup plus efficace. Voilà ce qui est véritablement transformationnel dans l’environnement à faible code.

Hobbs  

Ryan, quand vous avez été nommé directeur de produit, quand vous étiez un jeune homme, la manière dont vous avez approché le marché avec Power Apps est vraiment intéressante. Parallèlement, la pandémie de COVID‑19 semble avoir permis de regrouper activement une communauté de jeunes, et vous avez créé un défi hebdomadaire sur les réseaux sociaux qui était accompagné de prix, dont le mot-clic était Power Apps, puis il y a eu le sweepstake Microsoft Power Break, dans le cadre duquel les gens ont affiché des photos, des images en format GIF et des histoires. Vous avez véritablement adopté une approche différente de celle qu’on voit en ligne.

Cunningham  

Je suis flatté que vous me trouviez encore jeune. Merci! Une grande partie de tout cela converge vers le même mouvement ultime qui est en cours. Il y a beaucoup de gens qui font partie du marché du travail à l’heure actuelle. Bon nombre d’eux sont jeunes et ont une expérience technologique radicalement différente, comme vous le mentionniez au début de l’entrevue. Nous nous rendons tous au travail chaque matin et nous utilisons un nombre incroyable d’applications sur nos téléphones et autres appareils qui sont magnifiquement conçues et constamment mises à niveau et pertinentes. La tolérance des gens à l’égard de la technologie dans le lieu de travail, leurs attentes à l’égard de ce que leur travail leur procurera ont considérablement augmenté récemment, n’est‑ce pas? Qui plus est, il y a une génération entière de travailleurs habitués à résoudre leurs problèmes eux‑mêmes, à mettre la main à la pâte et à créer leurs propres solutions. Tout cela s’accompagne d’une main‑d’œuvre incroyablement tournée vers la communauté sociale, pas vrai? Il faut combiner tout ça et faire participer les membres de la communauté à la résolution de ses problèmes, faire en sorte que leur emploi leur semble plus agréable et améliorer leur vie personnelle. Vous touchez un point sensible qui résonne véritablement pour les gens aujourd’hui. C’est tout aussi vrai pour la nouvelle génération qui fait son entrée dans le monde du travail. À un certain point, c’est vrai pour nous tous qui avons des attentes à l’égard de notre emploi et la façon dont nous le concevons.

Hobbs 

Kristie, comment s’est déroulée la formation offerte à ces apprentis développeurs par EY et Microsoft? Je sais que vous avez offert la formation App In a Day dans le cadre de laquelle une application était développée en quatre à six heures. Vous organisez également des marathons de programmation?

Reid  

Oui, la formation App In a Day est très populaire. Cette formation pratique ne consiste pas à écouter parler d’une philosophie ou à regarder quelqu’un d’autre faire le travail. Microsoft offre cette formation. N’importe qui peut s’y inscrire. Mais nous avons appris que c’est beaucoup plus utile pour les organisations lorsque l’expérience ou l’application est conçue sur mesure pour l’entreprise. Et les participants se sentent concernés. Les marathons de programmation sont également intéressants, parce qu’ils permettent aux gens de mettre leurs idées en commun pendant une semaine complète. Ils peuvent développer leurs propres applications avec l’aide d’autres experts.

Hobbs 

Ryan, que pensez‑vous du fait qu’EY soit un leader en cette matière, qu’elle soit le premier cabinet des Quatre Grands à collaborer avec Microsoft pour former des équipes spécialisées pour vous aider? Ce sont de vastes entonnoirs d’idées pour votre centre d’affaires, n’est‑ce pas?

Cunningham  

Et tout cela est mutuellement bénéfique. Par mutuellement, j’entends Microsoft, EY et nos clients respectifs. Nous avons construit une plateforme logicielle, mais elle ne sert à rien si nous ne pouvons pas la déployer chez nos clients et résoudre les problèmes. Voilà pourquoi EY n’a pas seulement l’avantage du premier, mais elle est réellement à l’avant‑garde de ce qui peut être fait avec le faible code à grande échelle pour les organisations qui, comme Kristie le disait, ont été très impressionnées par la manière dont EY a adopté la technologie non seulement en interne et pour sa clientèle, mais également à un niveau reproductible de développement de solutions, une Power Platform de premier plan qui répond aux besoins du secteur et à laquelle un vaste éventail de clients peuvent accéder plus rapidement. C’est une innovation incroyable prise dans son ensemble, tant en interne qu’en externe, qui a été très profitable pour de nombreux clients mutuels.

Hobbs  

Kristie, comment les gens se sentent‑ils quand ils commencent à se servir de la plateforme et qu’ils réussissent au sein de leur organisation? Comment les autres personnes réagissent‑elles à leur réussite?

Reid 

Ils sont très emballés. Je me rappelle, il y a 10 ou 15 ans, quand on était choisi pour faire partie de l’équipe d’un gros projet d’implantation d’un progiciel de gestion intégré ou d’un système de gestion de la relation client. C’étaient des projets importants à long terme. Cette réussite est une récompense immédiate. On obtient de la reconnaissance très rapidement pour l’incidence qu’on peut avoir individuellement. Et ça, c’est emballant. Il est loin le temps où je suivais des formations et où je n’avais pas l’impression que mon travail était pertinent. Mais j’ai accepté de suivre cette formation, et je peux décider de ce que je veux faire et comment je peux vivre mieux et aider les gens avec qui je travaille à vivre mieux.

Hobbs  

Kristie, un bon nombre des balados auxquels nous avons participé mettaient en vedette des leaders selon qui l’avenir des fonctions de fiscalité consistait à recruter des diplômés en sciences et en mathématiques, parce que la technologie et les mégadonnées sont de plus en plus importantes. Ai‑je raison de présumer que cela n’a rien à voir avec ce dont vous nous parlez aujourd’hui?

Reid  

Je veux réitérer l’importance d’un modèle et d’une stratégie de gouvernance des données pour les scientifiques des données et autres professionnels occupant des postes de ce genre qui les utilisent probablement déjà. Ces outils sont très puissants et génèrent une grande valeur pour l’entreprise lorsque les données réelles de l’entreprise sont utilisées. C’est la première chose à laquelle les organisations doivent s’attaquer.

Hobbs 

Ryan, j’imagine qu’il est possible d’utiliser ces outils pour repérer les penseurs pratiques originaux dans une organisation, mais également pour mieux les retenir. Les employés ont l’impression qu’ils participent et qu’ils sont des moteurs de changement tout en faisant l’acquisition de nouvelles compétences, c’est un phénomène très puissant si l’on tient compte de ce à quoi les employés s’attendent d’un employeur.

Cunningham  

Vous avez raison. C’est une situation très instructive, étant donné que la satisfaction des utilisateurs finaux, non pas des concepteurs, de Power Apps qui utilisent ces applications est plus élevée que pour d’autres applications d’entreprise standards. C’est en partie dû au fait qu’on peut présumer qu’une application conçue dans Power Apps l’a été grâce à une bonne connaissance des besoins de ce travailleur et à une grande sensibilité à ses besoins, et que si elle a été conçue sur mesure pour les besoins de cette personne et qu’elle rend sa vie meilleure, c’est en partie parce qu’elle a été conçue avec l’aide de quelqu’un qui occupe le même poste. Par conséquent, ce logiciel sera bien mieux accepté que tout autre logiciel qui a été imposé à un travailleur. Ainsi, le travailleur qui a participé à la conception se sentira mieux de l’avoir fait, mais également ceux qui l’utilisent sentiront qu’ils utilisent un logiciel qui a été conçu pour eux et par eux. Selon les données de Stratégie et transactions, il est clair que tous sont satisfaits de ces applications hautement personnalisées et taillées sur mesure pour répondre à un besoin particulier ou en tirent des avantages. Et il est possible d’extrapoler que les employés seront plus heureux, plus productifs et plus fidèles au fil du temps.

Hobbs  

Kristie, il s’agit d’un projet relativement nouveau, un projet important, mais relativement nouveau pour vous deux. Avez‑vous déjà des exemples concrets de la manière qu’il a transformé des entreprises dans la sphère d’EY?

Reid  

L’application dont je suis la plus fière est un exemple parfait d’un concept provenant de la Société. Nous l’avons ensuite transformé en application véritablement robuste. Cette application a été conçue tout particulièrement pour une société du secteur du pétrole et gaz avec laquelle nous travaillons en étroite collaboration et qui possède des centres d’exploitation dans les champs pétrolifères qui surveillent et gèrent les actifs, comme les puits, les compresseurs, les batteries. Auparavant, toutes les données relatives à la surveillance de ces actifs provenaient de chiffriers disparates, en général sur une base quotidienne. Puis les données de ces chiffriers devaient être analysées pour déterminer à quelles activités les ressources devaient être affectées. Nous avons commencé à consolider les données de ces chiffriers dans des rapports de Power BI afin de visualiser l’information, ce qui a été utile, mais a également généré une immense valeur, parce que, auparavant, les ressources ne pouvaient pas transformer rapidement les données en mesures à prendre. Nous avons donc développé une application puissante qui recueille et présente l’information dont ces ressources ont besoin en temps réel, pour que le personnel de terrain puisse se concentrer sur les actifs qui requièrent leur attention immédiate. Fait plus important, elles peuvent déterminer le meilleur itinéraire à suivre pour parvenir à ces actifs, ce qui évite d’avoir à conduire sur des chemins dangereux, car ces actifs sont situés dans les champs pétrolifères. Nous avons donc enregistré une diminution importante des temps d’arrêt de ces actifs et réalisé des gains d’efficacité, ce qui a généré une importante valeur pour l’organisation.

Hobbs  

Nous manquons malheureusement de temps. Je voudrais pourtant poser une dernière question. Compte tenu de la rapidité du changement, y a‑t‑il quelqu’un parmi nous qui sait ce que l’avenir nous réserve dans cinq ou dix ans? Qu’en pensez‑vous? Ryan, où, selon vous, les apprentis développeurs des organisations nous mèneront‑ils?

Cunningham

Prenons l’exemple des prévisions de Gartner, selon lesquelles, au cours des quatre ou cinq prochaines années, le développement de près de 60 % des logiciels d’entreprise se fera dans l’environnement à faible code. La majeure partie des activités de développement seront menées avec ce type d’outils, ce qui peut sembler très audacieux pour les membres d’une organisation qui n’a pas encore adopté le faible code ou Power Platform. Mais prenons l’exemple de certains des clients avec qui Kristie et moi‑même avons travaillé, chez qui des milliers d’applications puissantes sont déjà en développement, auquel participent des milliers d’employés et dont des dizaines de milliers d’employés tirent parti. Ça m’apparaît comme un prolongement logique de la situation actuelle. Si nous voulons procéder à une transformation numérique à grande échelle en peu de temps, nous devons faire du développement amateur une priorité. Certaines organisations ont déjà commencé à le faire.

Hobbs  

C’est toute une prédiction, Kristie.

Reid 

Oui, absolument. Je m’attends également à ce qu’on comprenne comment l’apprentissage machine et l’intelligence artificielle entraîneront le développement d’applications meilleures, plus pertinentes et plus précieuses à l’échelle de l’organisation, parce que, souvent, les clients ne savent pas où trouver cette valeur. Je crois aussi que le fait de mettre les bonnes données dans les mains des bonnes personnes et de doter ces personnes des bons outils capables d’analyser ces données permettra de créer une toute nouvelle série d’applications auxquelles nous n’avons probablement jamais pensé.

Hobbs 

Kristie Reid, principale, EY et Ryan Cunningham, directeur général de Powe rApps. Cette discussion a été très intéressante. Merci à vous deux.

Cunningham  

Merci, Simon. Quelle merveilleuse façon de commencer la semaine et de constater l’enthousiasme suscité par ce que nous faisons actuellement. J’apprécie.

Reid  

Ryan, c’est toujours aussi intéressant de connaître votre point de vue. Simon, merci d’avoir permis cette discussion.

Hobbs 

Pour plus d’information, veuillez visiter le site ey.com/microsoft. Un mot des avocats. Les points de vue de tiers formulés dans ce balado ne correspondent pas nécessairement à ceux de l’organisation mondiale EY ou à ceux de ses sociétés membres. Ces points de vue doivent par ailleurs être considérés en tenant compte du moment où ils ont été exprimés. Je me nomme Simon Hobbs. J’espère que vous vous joindrez de nouveau à moi pour le prochain balado d’EY, « EY et Microsoft, votre monde numérique devenu réalité ».