Nos réflexions sur l’état du monde, une fois terminée la pandémie de COVID 19
La pandémie de COVID-19 et les perturbations économiques qui en découlent malmènent le secteur de l’enseignement supérieur aux États Unis.
La stagnation du niveau des inscriptions, la forte concurrence pour attirer des étudiants, l’offre grandissante de diminutions des frais de scolarité, l’augmentation des coûts et l’évolution des préférences sur le plan de la demande figuraient déjà parmi la foule de défis que les établissements d’enseignement supérieur américains avaient à gérer auparavant. De plus, aux États Unis, environ un établissement d’enseignement supérieur privé sur cinq faisait face à un important risque financier avant l’éclosion de la pandémie mondiale de COVID 19 ¹.
Depuis que celle-ci a commencé à frapper le pays, ces établissements doivent procéder à un tri opérationnel qui sape leurs capacités. Parmi bien d’autres décisions difficiles, ils ont dû annuler leurs programmes d’études à l’étranger, réduire la durée de leurs saisons d’activités sportives et demander à leurs étudiants de quitter leurs campus. En une semaine, presque tous les cours en classe ont été remplacés par un modèle d’enseignement à distance reposant souvent sur des outils de collaboration commerciaux.
Il ne faudrait pas confondre de telles solutions d’apprentissage à distance de fortune avec des didacticiels en ligne, des infrastructures éducationnelles et des services de soutien aux études de premier ordre, car les solutions didactiques en ligne de grande qualité sont souvent l’apanage de grands établissements d’enseignement dotés de moyens sophistiqués acquis au fil des ans. Leurs activités de tri les plus urgentes étant maintenant terminées, le moment est venu pour les établissements d’enseignement supérieur de se demander à quoi ils doivent s’attendre et, en fin de compte, quelles sont les mesures qu’ils doivent envisager de prendre.