Selon les répondants à l’enquête d’EY L’essor des investissements ESG, le principal facteur de croissance du marché lié aux facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (« ESG ») découle de la demande des clients institutionnels, qui veulent une intégration accrue des facteurs ESG à même le processus d’investissement, et la demande des clients fortunés qui cherchent des propositions ESG élargies afin d’inclure les produits axés sur les résultats.
« Les récents problèmes sociaux, politiques et économiques qui ont marqué le siècle ont accentué l’intérêt déjà croissant des investisseurs à l’égard de l’investissement durable, faisant sans nul doute des facteurs ESG une question stratégique clé pour les gestionnaires d’actifs au Canada, déclare Jean-François Gagnon, leader, Finance durable – Services financiers, EY Canada. Toutefois, malgré le consensus unanime à l’égard de l’importance des facteurs ESG, leur intégration dans le processus décisionnel de placement et les offres de produits varie considérablement. »
Selon l’enquête, menée auprès de 20 grandes sociétés de gestion d’actifs canadiennes dont les actifs gérés s’élèvent collectivement à 2,5 billions de dollars, seulement la moitié des répondants ont déclaré que les facteurs ESG étaient pleinement intégrés dans les processus des gestionnaires de portefeuille et les investissements, et 10 % d’entre eux en sont seulement aux premières étapes de l’intégration.
Plus de la moitié des répondants à l’enquête ont mentionné que le manque de données standardisées représentait le plus grand défi de l’intégration des facteurs ESG. Le deuxième défi en importance est le manque de taxonomies standard qui permettent d’organiser et de combiner les éléments pertinents des données ESG provenant de différentes sources et de déterminer la façon dont elles se comparent pour l’attribution de notes percutantes.
« La qualité et la standardisation des données et des taxonomies joueront un rôle clé dans l’amélioration de l’intégration des facteurs ESG au cours des prochaines années, mais les sociétés ne doivent pas perdre de vue l’importance des gens dans cette équation, affirme M. Gagnon. Le recrutement occupe une place prépondérante, mais la rareté de grands spécialistes et de personnes d’expérience viendra accroître l’importance des plateformes de perfectionnement et d’amélioration des connaissances pour combler l’absence de connaissances actuelle des conseillers, et ce, compte tenu de la hausse de la demande de produits ESG. Qui plus est, les gestionnaires d’actifs devront déterminer si leur modèle d’exploitation actuel est propice à l’intégration des facteurs ESG et en cohérence avec leur ambition grandissante. »
Même si la demande augmente, les trois quarts des répondants s’attendent à ce qu’il faille encore de deux à cinq ans avant que les facteurs ESG soient pleinement intégrés au processus d’investissement.
« Bien que nous commencions à peine à comprendre l’incidence qu’ils ont sur les marchés financiers, les facteurs ESG représentent un changement fondamental du mode d’investissement traditionnel, tant du point de vue de la gestion du risque que de celui la création de valeur, précise M. Gagnon. Alors que de plus en plus de clients commencent à exiger autant de transparence à l’égard de l’incidence des facteurs ESG de leur portefeuille qu’à son rendement financier, les gestionnaires d’actifs qui peuvent tenir compte de ces deux éléments pourront bénéficier d’un avantage concurrentiel considérable. »
Découvrez d’autres points de vue de gestionnaires d’actifs au Canada concernant les investissements ESG en téléchargeant le rapport d’EY L’essor des investissements ESG : https://www.ey.com/fr_ca/financial-services/the-rise-of-esg-investing