Le sondage de 2021 d’EY mené auprès des investisseurs institutionnels révèle qu’un nombre grandissant d’investisseurs institutionnels au Canada et à l’échelle mondiale appuient davantage leurs décisions sur la performance environnementale, sociale et de gouvernance (ESG). La majorité des investisseurs (74 %) ont affirmé qu’ils sont plus enclins à se départir d’un placement advenant une mauvaise performance ESG; cependant, les mesures concrètes nécessaires ne sont toujours pas prises, malgré le besoin urgent que les sociétés présentent de l’information de meilleure qualité.
« La pandémie de COVID-19 a braqué les projecteurs sur tous les aspects de l’information ESG, pressant les sociétés et les investisseurs d’évaluer efficacement les risques et de répondre aux exigences des parties prenantes, qui sont de plus en plus axées sur les questions environnementales, sociales et de gouvernance, indique Thibaut Millet, leader national, Services en changements climatiques et développement durable d’EY. Bien que la présentation d’informations non financières de qualité et un cadre réglementaire mieux défini – ainsi que des capacités plus avancées d’analyse de données – soient importants pour l’optimisation de la performance ESG, les sociétés ne peuvent pas attendre. Des mesures ambitieuses doivent être prises à tous les égards afin de placer la performance ESG au cœur des décisions. »
La course est lancée pour atteindre la carboneutralité et la décarbonisation au moyen de la réduction des émissions, de la séquestration du carbone et de programmes compensatoires. En fait, le rapport montre que 86 % des répondants investiront dans des entreprises ayant adopté des stratégies ambitieuses de réduction du carbone ou ayant une faible empreinte carbone. En outre, 90 % des investisseurs ont affirmé que depuis la pandémie de COVID-19, leurs décisions d’investissement reposaient davantage sur la performance ESG, et 92 % des investisseurs disent qu’ils ont pris des décisions au cours des 12 derniers mois en raison des effets bénéfiques possibles d’une « reprise verte ».
Or, en dépit de l’attention marquée portée à la performance ESG, moins de la moitié des investisseurs ont pris des mesures afin de mettre à jour leurs politiques et leurs cadres liés aux investissements (49 %) ou de moderniser leurs stratégies de gestion du risque (44 %).
« Malgré des intentions claires de porter une attention accrue aux risques ESG dans les portefeuilles et les cibles d’investissement dans l’avenir, les investisseurs institutionnels sont plutôt lents à changer concrètement leur façon de travailler, explique M. Millet. En l’absence d’un cadre réglementaire clair et uniforme, les investisseurs qui veulent implanter une culture axée sur la performance ESG devraient d’abord revoir leurs stratégies actuelles d’investissement pour les fonds et portefeuilles individuels et mettre à jour leurs processus, systèmes et contrôles, tout en mettant en place des stratégies ambitieuses et axées sur l’avenir en matière d’analyse de données. »
En outre, tandis que les organisations cherchent de nouvelles façons de fournir les informations sur la valeur à long terme que désirent les parties prenantes, l’absence de cadre réglementaire soulève les préoccupations des investisseurs en ce qui concerne la qualité et la transparence de l’information ESG fournie par les sociétés qu’ils examinent. La moitié des répondants croient que les sociétés ne divulguent pas adéquatement les informations ESG pertinentes du point de vue financier, comme la croissance des revenus, ou le capital requis et le risque. Par conséquent, 89 % des investisseurs souhaitent qu’il soit obligatoire de présenter l’information selon des normes uniformes à l’échelle mondiale.
« Il est essentiel de s’appuyer sur des normes uniformes à l’échelle mondiale pour renforcer la responsabilité et assurer la transparence des mesures et la présentation d’informations de qualité sur la performance ESG, laquelle peut soutenir une bonne gestion d’entreprise, et aider à renforcer et à préserver la confiance des parties prenantes », ajoute M. Millet.
Afin de promouvoir la mise en œuvre rapide de normes et de meilleures pratiques, EY Canada est fière d’être un partenaire de recherche d’Engagement climatique Canada, une initiative dirigée par la finance qui favorise le dialogue entre la communauté financière et les entreprises émettrices sur les risques et les occasions liés au changement climatique.
Pour en apprendre davantage, consultez la version intégrale du sondage d’EY mené auprès des investisseurs institutionnels.