Renaissance : définir la prochaine ère des métaux et des minéraux

Les résultats du sondage révèlent un large consensus selon lequel une combinaison de minéraux critiques est bien plus nécessaire que des minéraux individuels. Il est donc préférable d’adopter une stratégie intégrée en matière de ressources. Ce changement de mentalité est essentiel pour gérer les complexités de la transition énergétique, car différents minéraux joueront des rôles uniques dans diverses technologies, telles que les batteries, les véhicules électriques (VE) et les énergies renouvelables.

Bien que les données fondamentales à long terme pour les technologies énergétiques propres et les minéraux critiques demeurent solides, le secteur doit faire face à un ralentissement de la demande dû aux incertitudes macroéconomiques, aux contraintes de capitaux auxquelles sont confrontées les petites et moyennes entreprises du secteur des mines et métaux, et à l’instabilité politique, en particulier dans des pays comme les États‑Unis, où les calendriers de développement minier sont en moyenne de 29 ans².

En dépit de ces défis, les panélistes ont relevé d’importantes possibilités d’investissement dans des ressources telles que le graphite, un minéral hautement prioritaire pour le Canada, afin de transformer les ressources en réserves viables. Pour tirer parti de ce potentiel, des efforts coordonnés entre les gouvernements et les entreprises sont essentiels pour créer des chaînes d’approvisionnement diversifiées allant au‑delà de la Chine. Une approche globale du développement des ressources, associée à des investissements stratégiques, sera cruciale pour soutenir le large éventail de technologies nécessaires à un avenir durable.

L’investissement dans l’exploitation minière locale et l’innovation technologique devrait renforcer la chaîne d’approvisionnement

La montée des tensions géopolitiques, notamment le conflit commercial entre les États‑Unis et la Chine, a renforcé le besoin de chaînes d’approvisionnement localisées pour réduire la dépendance à l’égard des sources internationales et atténuer les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement. En outre, de nombreux pays adoptent des politiques de valorisation locale, comme la Namibie, la Guinée, le Chili, l’Argentine et le Zimbabwe, entre autres, qui mettent l’accent sur le raffinage des matières premières au niveau national afin d’en accroître la valeur économique³.

La répartition des résultats indique que les gens sondés reconnaissent l’importance de mettre en place des stratégies multiples pour créer des chaînes d’approvisionnement résilientes. Le fait de se concentrer sur l’exploitation minière locale reflète un désir d’autosuffisance. En même temps, l’innovation technologique est considérée comme cruciale pour la découverte de nouveaux gisements, le recyclage des matériaux, le retraitement des résidus miniers et la réduction de la dépendance à l’égard des minerais critiques par la substitution et le recyclage. L’investissement dans la cartographie géospatiale avancée et l’exploration pilotée par l’intelligence artificielle (IA) peut améliorer l’efficacité de nouvelles découvertes.

Les entreprises du secteur des mines et métaux explorent également la manière dont les partenariats locaux peuvent créer une valeur organisationnelle et sociétale à long terme. Les options comprennent le partenariat avec les communautés pour le partage des revenus, l’investissement dans les infrastructures locales et l’éducation, le soutien de projets d’énergie renouvelable menés par les communautés et le partenariat avec les gouvernements locaux pour confirmer qu’une partie des revenus miniers est affectée à des fonds de développement régional⁴.

L’adoption de solutions de financement créatives, la mise en place de partenariats public‑privé solides et la promotion d’une réglementation plus transparente et plus uniforme peuvent aider à surmonter les contraintes actuelles en matière de capitaux et à dégager de nouvelles possibilités de renforcer la chaîne d’approvisionnement en minéraux critiques.

L’accès à des capitaux continue d’être une contrainte et une préoccupation majeures

Bien que la demande de minéraux critiques reste forte, les contraintes en matière de capitaux, en particulier pour les petites et moyennes entreprises du secteur des mines et métaux, constituent l’un des principaux défis à relever. Les politiques gouvernementales jouent un rôle essentiel dans la résolution de ces contraintes, mais des incitatifs adéquats sont nécessaires pour instaurer une croissance durable. De nombreux pays explorent des outils tels que les crédits d’impôt, les subventions à la recherche et au développement et les partenariats public‑privé, afin de stimuler les investissements dans des projets de minéraux critiques. Le Canada, par exemple, offre un crédit d’impôt de 30 % pour soutenir l’exploration de certains minéraux critiques⁵.

Bien que les incitatifs fiscaux soient au cœur des discussions politiques, des réglementations solides en matière d’environnement sont en voie de devenir un élément clé de l’exploitation des minéraux critiques. Par exemple, les Philippines exigent que les sociétés du secteur des mines et métaux soumettent une évaluation sur la biodiversité dans le cadre du processus d’évaluation des impacts environnementaux avant de commencer leurs activités d’exploration⁶.

Toutefois, il existe également un consensus selon lequel les incitatifs temporaires, tels que les subventions, pourraient ne pas fournir un soutien durable à long terme. Les gouvernements et les investisseurs privés doivent s’aligner sur les mécanismes de financement traditionnels, tels que les prêts, les investissements de capitaux propres et les ententes d’enlèvement, ainsi que sur des accords commerciaux qui visent à promouvoir des chaînes d’approvisionnement sûres et diversifiées. Par exemple, l’Export‑Import Bank of the United States (EXIM) soutient la mise en valeur des minéraux critiques au moyen de divers mécanismes financiers, tels que l’assurance‑crédit à l’exportation, les garanties de prêt et les garanties de fonds de roulement⁷.

Les partenariats bilatéraux et multilatéraux, tels que la déclaration d’intention conjointe entre l’Australie et le Royaume‑Uni, montrent comment l’alignement des normes environnementales, sociales et du travail peut améliorer l’accès aux minéraux critiques⁸. Les subventions à la R et D, bien qu’ayant reçu moins de votes, sont toujours considérées comme un outil politique important. La transparence des réglementations et l’adoption de solides partenariats public‑privé seront essentielles pour garantir les investissements et soutenir le développement responsable des minéraux critiques.

Le débat a mis l’accent sur l’importance de l’intersection entre la main‑d’œuvre et les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Les panélistes ont insisté sur la nécessité d’améliorer les politiques et les programmes de mentorat afin de renforcer les compétences en gestion et en leadership et d’assurer la formation de la prochaine génération de dirigeants.

Aligner la stratégie en matière de ressources humaines sur la raison d’être et le développement durable

Le principal levier pour attirer les talents dans le secteur concurrentiel des mines et des métaux est un changement fondamental de l’image de marque du secteur afin de modifier la perception du public à l’égard de l’exploitation minière, et en particulier de la prochaine génération de talents. Les entreprises peuvent repenser leurs stratégies en matière de ressources humaines en alignant l’objectif de l’organisation sur les valeurs des employés et en intégrant le développement durable dans leurs activités. Les panélistes ont souligné l’importance de réimaginer l’exploitation minière comme un secteur durable axé sur la technologie pour attirer les jeunes générations qui priorisent la flexibilité, la raison d’être et les valeurs ESG dans leur carrière.

Les données du sondage mettent en évidence un double défi pour le secteur : recruter de nouveaux talents et conserver l’expertise existante. Pour rester concurrentielles, les entreprises du secteur des mines et métaux doivent élargir leurs stratégies en matière de ressources humaines et explorer de nouvelles sources de talents tout en s’attaquant au vieillissement de la main-d’œuvre dans les pays de l’OCDE. Une approche solide de la planification de la relève, qui intègre un transfert structuré des connaissances, une amélioration des compétences par les technologies et des parcours professionnels clairs pour les talents provenant de secteurs adjacents, sera essentielle pour améliorer la capacité du secteur à attirer les talents et à les garder. Les stratégies de rétention devraient mettre l’accent sur le perfectionnement professionnel, l’engagement continu et des parcours de croissance clairs en recourant à des rotations internes et à des certifications reposant sur des cadres de profils de compétences.

Tandis que l’automatisation et la numérisation transforment les activités, les entreprises peuvent libérer le potentiel de la main‑d’œuvre au moyen de programmes de perfectionnement ciblés alignés sur les avancées technologiques, préparant ainsi les employés à des rôles et responsabilités en constante évolution.

Diriger une main‑d’œuvre multigénérationnelle dans un contexte d’avancées technologiques et de changements quant aux attentes concernant l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle

Sur le lieu de travail d’aujourd’hui en constante évolution, la confluence de diverses générations engendre des complexités en matière de leadership, de communication et d’attentes en matière d’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Les panélistes ont souligné l’importance des approches de gestion personnalisées, car les stratégies universelles ne fonctionnent plus. Les entreprises doivent élaborer des stratégies de leadership sur mesure qui correspondent aux préférences générationnelles et favorisent des environnements de travail inclusifs. De telles stratégies requièrent des styles de leadership adaptatifs et des stratégies de communication qui s’adressent à la fois aux travailleurs à distance et aux travailleurs sur place. Les dirigeants doivent favoriser les cultures axées sur la collaboration en remettant en question les idées plutôt que les individus, en veillant à ce que toutes les voix soient entendues et en instaurant la confiance grâce à l’empathie et au respect des différents points de vue.

Les progrès technologiques et une main‑d’œuvre qualifiée influeront considérablement sur les activités futures

La technologie joue un rôle de plus en plus important dans l’avenir des activités minières. Alors que 36 % des participants placent l’IA et les technologies numériques comme des moteurs de l’efficacité opérationnelle et de l’analyse prédictive, les entreprises doivent saisir l’occasion d’intégrer ces outils de manière stratégique afin de perfectionner, et non de remplacer, la main‑d’œuvre. Dans le monde du travail de demain, on remettra en question les rôles traditionnels pour mettre en place de nouveaux types de profils et de capacités pour les employés. Pour prospérer dans un environnement numérique, les entreprises devront déployer des efforts soutenus en matière de perfectionnement et de requalification, en mettant l’accent à la fois sur les compétences techniques et les compétences générales.

Alors que le marché du travail devient de plus en plus diversifié, les entreprises du secteur des mines et métaux s’adaptent à une main‑d’œuvre qui recherche de plus en plus de flexibilité dans les modalités de travail, des environnements axés sur les objectifs et des cultures d’entreprise qui donnent la priorité à l’apprentissage continu. Les nouveaux projets développés dans une optique de durabilité, d’automatisation et d’électrification requièrent un ensemble différent de compétences. Cela permet d’attirer des talents de l’extérieur du secteur et de puiser dans un bassin plus diversifié de compétences et d’aptitudes. En outre, la santé mentale et l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle deviennent de plus en plus des aspects non négociables de la culture organisationnelle, en particulier dans un secteur connu pour ses rôles physiquement exigeants. La mise en place de systèmes de soutien et d’environnements inclusifs qui accordent la priorité à la santé mentale peut être un moteur de croissance pour l’engagement et la rétention à long terme des employés. En fin de compte, des modalités de travail flexibles permettent d’obtenir un personnel plus engagé, d’accroître la productivité et d’améliorer les résultats opérationnels.

Contrairement à d’autres secteurs et de par leur complexité, les activités minières nécessitent une approche patiente et soutenue de l’innovation, de sorte qu’il est crucial pour les entreprises d’être prudentes dans l’affectation des capitaux et de viser une amélioration continue plutôt que de rechercher des profits à court terme. L’excellence en matière d’innovation passe par les gens – il est essentiel pour toute entreprise de souligner le rôle central qu’ils jouent dans la réussite à long terme.

L’électrification et les technologies numériques au cœur du programme d’innovation

L’automatisation et l’électrification ainsi que l’IA et l’apprentissage automatique sont devenus des thèmes dominants, renforçant les conclusions de notre rapport sur les dix principaux risques et possibilités d’affaires dans le secteur des mines et métaux, où plus de la moitié (54 %) des répondants prévoient une augmentation des investissements dans l’innovation au cours des 12 prochains mois – 15 % d’entre eux s’attendant à ce que les budgets augmentent de 20 % ou plus.

L’électrification et l’automatisation au moyen de drones, de véhicules autonomes et de systèmes télécommandés laissent entrevoir d’importants avantages environnementaux et opérationnels. Ces technologies améliorent la fiabilité et la sécurité tout en réduisant l’empreinte carbone. Les panélistes ont également souligné le rôle transformateur de l’IA et de l’apprentissage automatique, qui permettent une analyse prédictive pour la surveillance en temps réel et la détection rapide de perturbations potentielles.

Alors que la demande de minéraux critiques augmente pour assurer la transition énergétique, l’exploitation minière circulaire offre une perspective prometteuse. Les pratiques novatrices de récupération et de recyclage permettent non seulement de réduire la quantité de déchets, mais aussi de générer de nouvelles sources de revenus, améliorant ainsi la rentabilité et la durabilité.

Pour réussir, les entreprises doivent favoriser une culture de l’innovation, qui s’appuie sur un leadership engagé et sur une approche de bout en bout qui s’intègre à toutes les activités. Grâce à un bon alignement de la vision, du budget et de la stratégie, ces initiatives auront une incidence significative et créeront de la valeur à long terme pour les clients.

Surmonter les obstacles à l’adoption des technologies : ajuster les coûts, la complexité et la culture pour assurer le succès à long terme

Malgré l’enthousiasme suscité par l’innovation, le sondage révèle que les coûts initiaux élevés et les risques financiers liés à l’innovation précoce sont considérés comme le principal obstacle à l’adoption de nouvelles technologies opérationnelles. La complexité technologique et les problèmes d’intégration ont été cités par 25 % des répondants, ce qui met encore plus en évidence les défis que pose la mise en œuvre de l’innovation dans un secteur aussi cyclique.

Pour surmonter ces obstacles, les leviers suivants peuvent être mis en œuvre :

• L’adoption d’une approche par étapes pour la mise en œuvre de technologies, comme le pilotage de nouvelles solutions à plus petite échelle, peut répondre efficacement aux préoccupations en matière de coûts et de rendement du capital investi, tout en réduisant les risques.
• La collaboration avec des pairs du secteur peut favoriser le partage des connaissances et donner un aperçu des pratiques de pointe, ce qui accélère l’adoption et réduit les risques liés aux investissements dans les technologies.
• En fin de compte, tout est question de culture. Il est essentiel de changer d’état d’esprit et de comportement pour que les parties prenantes de toutes les fonctions s’accordent sur la valeur de l’innovation. Les dirigeants doivent défendre une vision commune et s’assurer que chaque employé comprend le rôle des technologies dans la réussite future de l’entreprise.

Donner aux personnes et aux technologies des moyens d’action afin de réaliser des gains de productivité

Les technologies de pointe, le perfectionnement des compétences des employés et le développement professionnel se sont révélés les principaux domaines dans lesquels il est prévu d’investir pour réaliser des gains de productivité. Les idées du panel ont mis en évidence une compréhension commune : les personnes sont au cœur de toute activité réussie dans le secteur des mines et métaux, et il est essentiel de donner aux employés les moyens de s’engager efficacement dans les nouvelles technologies afin de dégager des gains de productivité durables.

Pour libérer tout le potentiel de l’innovation, les entreprises doivent se concentrer à la fois sur la technologie et sur le perfectionnement de la main‑d’œuvre :

• Donner la priorité au perfectionnement de la main‑d’œuvre en mettant en place des programmes de formation ciblés, notamment en ce qui concerne le fonctionnement et l’entretien des machines de la prochaine génération, qui intègrent davantage de composants électroniques, de capteurs et de fonctionnalités numériques. Par exemple, former les employés pour qu’ils exploitent efficacement les systèmes de positionnement des tunnels souterrains basés sur la détection et la télémétrie par ondes lumineuses (LIDAR) et l’imagerie thermique avancée pourrait se traduire par des gains de productivité accrus.
• Donner aux employés l’accès à l’IA et aux outils numériques qui améliorent la prise de décision et l’efficacité opérationnelle, ce qui leur permet d’apporter de la valeur à tous les niveaux.
• Favoriser une approche participative de l’innovation, où les idées et les commentaires des employés à tous les échelons sont pris en compte.

De nombreuses entreprises du secteur des mines et métaux ont pris des mesures pour aller au‑delà de la conformité et faire preuve d’un engagement plus soutenu dans la création de valeur sociale.

L’emploi local et une communication transparente sont des formes d’engagement significatif auprès des communautés qui contribuent à instaurer la confiance

Il est essentiel d’établir la confiance pour répondre aux attentes des parties prenantes et assurer la durabilité des activités dans le secteur Notre sondage révèle que la stratégie la plus efficace pour maintenir de bonnes relations avec les communautés d’accueil consiste à prioriser l’emploi local et les programmes de formation. Une communication régulière et transparente avec les parties prenantes arrive en deuxième position. Ces résultats soulignent l’importance du renforcement des capacités et de l’engagement direct pour renforcer les relations avec les communautés et garantir l’acceptation sociale à long terme.

Les panélistes ont souligné des initiatives telles que le programme Originarias au Chili, qui vise à renforcer l’autonomie des femmes autochtones et à établir un partenariat avec la communauté autochtone d’Ollagüe, au Chili, pour la remise en état des terres. Les données indiquent que la confiance exige désormais plus qu’un engagement transactionnel; elle exige une collaboration transparente qui inclut les voix de la communauté dès le lancement du projet jusqu’après la durée de vie de la mine.

Une approche intégrée est essentielle pour présenter la valeur financière et non financière aux communautés, aux gouvernements et aux investisseurs. L’alignement sur les priorités locales et l’intégration de la durabilité dans les activités principales de l’entreprise contribuent à garantir l’acceptabilité sociale à long terme de ses activités. Le renforcement des cadres d’engagement des parties prenantes par l’écoute active, la résolution des problèmes et la cocréation de solutions favorise la confiance et génère une valeur partagée dans l’ensemble de l’écosystème.

La demande des consommateurs et des actionnaires, autre catalyseur de pratiques responsables en matière d’exploitation minière

Les attentes des consommateurs en matière de développement durable sont désormais un moteur de changement important, 66 % des répondants ayant indiqué que la demande influe modérément ou fortement sur les entreprises pour qu’elles adoptent des pratiques responsables en matière d’exploitation minière. Ce changement souligne l’importance de la performance ESG en tant qu’impératif commercial plutôt qu’en tant que simple exigence de conformité.

Les consommateurs ayant répondu à notre sondage s’attendent désormais à une plus grande transparence et à un approvisionnement éthique, ce qui incite les entreprises à adopter des solutions de traçabilité, telles que les plateformes de chaîne de blocs et les certifications, comme le système Copper Mark. Les leaders du secteur qui réagissent de manière proactive à ces demandes peuvent gagner des parts de marché, améliorer leur réputation et renforcer la confiance tant des consommateurs que des autorités de réglementation.

Les investisseurs et les actionnaires accordent une plus grande importance à la performance ESG, ce qui pousse les entreprises à intégrer le développement durable dans leurs activités principales.

De récentes initiatives sectorielles, telles que la suspension ou la radiation de la cote de la London Metal Exchange de 10 % de ses marques cotées, montrent que la pression exercée par les consommateurs entraîne des changements structurels dans le secteur⁹. Les entreprises qui adoptent une gestion responsable et s’adaptent à l’évolution des préférences de leurs clients ouvrent de nouvelles perspectives de croissance et renforcent leur avantage concurrentiel.

La dégradation des sols et les changements climatiques sont les principaux problèmes à résoudre

Les activités du secteur des mines et métaux ont un impact significatif sur l’environnement, la dégradation des sols, la destruction des habitats et les changements climatiques étant considérés comme les enjeux les plus pressants. Ces impacts menacent la biodiversité et perturbent les écosystèmes et la confiance des communautés, ce qui pose un risque direct pour l’acceptabilité sociale des activités d’une entreprise.

Pour relever ces défis, les entreprises du secteur des mines et métaux doivent aller au‑delà de la conformité réglementaire et se concentrer sur des approches novatrices et tournées vers l’avenir. Les entreprises peuvent intégrer les principes de l’économie circulaire, adopter des pratiques de reboisement et de réhabilitation des terrains, et mettre en œuvre des technologies de surveillance environnementale en temps réel pour atténuer les impacts. Les sociétés progressistes du secteur des mines et métaux récupèrent déjà de la valeur en retraitant les résidus et en utilisant des minerais marginaux, réduisant ainsi la quantité de déchets et les émissions.