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Les fusions et acquisitions se poursuivent alors que les entreprises cherchent à sécuriser leur production de cuivre
En 2024, le nombre de transactions dans le secteur du cuivre a légèrement augmenté pour s’établir à 38, alors qu’il était de 36 en 2023. Toutefois, la valeur totale des transactions a reculé de 34 %, pour s’établir à 7,7 G$ USiv. Malgré ce constat, les F et A continuent de jouer un rôle crucial dans la croissance de la capacité de production, en particulier dans les régions riches en cuivre, alors que les entreprises s’efforcent d’augmenter cette capacité en raison de l’absence de nouvelles grandes découvertes, même si les budgets consacrés à l’exploration sont importants.
Les Amériques, en particulier le Chili, le Pérou et le Canada, demeurent un point névralgique en matière de fusions et d’acquisitions dans le secteur du cuivre, en raison de la richesse des gisements minéraux et des possibilités de croissance stratégique. Récemment, trois transactions d’envergure d’une valeur combinée de 3,5 G$ US ont été conclues pour stimuler la production de cuivre, optimiser les infrastructures partagées et réaliser des gains d’efficacité opérationnelle, ce qui a permis de réaliser des économies d’échelle.
Les entreprises du secteur du cuivre rationalisent leurs portefeuilles pour se concentrer sur leurs principaux actifs tout en formant des partenariats stratégiques. La vente par Vale d’une participation de 10 % dans sa division « métaux de base » à Manara Minerals met en évidence la tendance du secteur à donner la priorité aux principaux projets d’exploitation du cuivre en vue d’un réinvestissement et d’une croissance à long termev.
L’incertitude réglementaire et géopolitique croissante a une incidence sur la dynamique de l’offre, de la demande et des échanges commerciaux
a) Les modifications réglementaires de l’Argentine visent à soutenir la production de cuivre
L’Argentine se positionne comme un acteur important dans le secteur du cuivre grâce aux réformes politiques et aux changements mondiaux. Le pays a levé les restrictions à l’exportation de ferraille et a mis en place le programme Régime d’investissements importants (RIGI), qui offre des incitatifs comme des crédits d’impôt et des droits réduits pour attirer des investissements, visant un potentiel de production de 1,2 tm de cuivre d’ici 2030. Le gouvernement assouplit également les règles environnementales pour stimuler la croissance économique et le commerce.
b) Les changements de politique récents aux États‑Unis et au Canada redéfinissent le commerce et les chaînes d’approvisionnement du cuivre
Aux États‑Unis, la nouvelle administration vise à étendre les droits de douane et à relocaliser les chaînes d’approvisionnement et la production manufacturière essentielles. Les tarifs douaniers proposés sur les importations chinoises et un tarif douanier de 25 % sur les importations de cuivre en provenance du Canada et du Mexique pourraient avoir une incidence sur les flux commerciaux, les prix et la disponibilité des métaux, ce qui pourrait entraîner des tarifs douaniers réciproques sur les exportations américainesvi.
L’adoption de pratiques comparables à celles du Canada et de l’Australie pourrait simplifier les processus d’autorisation aux États‑Unis auxquels participent plusieurs organismes. La nouvelle administration se voit dans l’obligation d’approuver le projet Resolution Copper en Arizona, qui pourrait être la plus grande mine de cuivre d’Amérique du Nord avec une production annuelle estimée à 0,5 tm.
Le Canada a récemment imposé un tarif douanier de 100 % sur les véhicules électriques fabriqués en Chine, dans le but de stimuler la demande de cuivre provenant de sources locales afin de soutenir la production de ce type de véhicules. Toutefois, ces politiques présentent également des risques, comme les fluctuations des prix du cuivre et les obstacles aux investissements étrangers dans le secteur minier.